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Traitement
Aco. nap. - Si l'accès arrive la nuit, si la voix est enrouée et fait entendre un son perçant, aigu ; la respiration est courte, anxieuse et difficile, la peau chaude et sèche ; le pouls dur, plein et accéléré.
Ars. - Si l'angoisse et l'agitation sont excessives pendant l'accès et avec sueur froide ; si après l'accès l'enfant paraît épuisé et tombe dans un prolapsus complet.
« On peut même dire qu'aucun autre médicament n'est aussi opportun, lorsque le malade a des accès de suffocation, ou un sentiment de constriction de la poitrine avec suspension de la respiration.
C'est en effet dans sa pathogénésie qu'on trouve le mieux et l'apparition des accès au milieu de la nuit, pendant le sommeil, et leur développement inattendu sous l'influence de la cause la plus légère, comme les cris, le rire, etc.
Je pose en fait qu'il n'y a pas parmi nos médicaments une seule substance qui soit aussi bien indiquée que l'Arsenic et je me rappelle bien des malades chez lesquels Ars. 30 m'a suffi pour arrêter cet accès, sans qu'il m'ait fallu répéter la dose. » (Hartmann, Maladies aiguës.)
Bellad. - La face et les yeux sont très-rouges, la tête est très-chaude, menaces de congestion cérébrale.
Toux sèche, spasmodique, presque ininterrompue.
Râles bruyants dans les bronches.
Toux rauque, croupale.
La toux produit des douleurs dans la poitrine comme si elle était excoriée.
La toux se renouvelle au moindre mouvement, surtout la nuit.
Sécheresse de la gorge avec chaleur et douleur en avalant.
Céphalalgie, spasme et convulsions.
Calcar. carb. - Il n'y aurait pas à hésiter sur le choix de ce médicament si les accès se répétaient pendant le temps de la dentition. Tant que les fontanelles sont encore largement ouvertes, l'indication de Calcar. carb. est positive et ce médicament doit être répété à certains intervalles.
Je dirai même à des intervalles relativement rapprochés.
Calcar. carb. est de tous les médicaments à longue durée d'action celui qui a le plus besoin d'être répété.
Hahnemann lui-même en avait compris l'opportunité.
Camphora. - L'esprit de camphre a bien souvent suffi, par l'olfaction seule, à faire cesser des convulsions chez les enfants ; il est parfaitement applicable aux spasmes de la glotte, la matière médicale pure de Hahnemann à la main.
Anxiété, respiration presque entièrement suspendue.
Rétrécissement convulsif de la poitrine.
Respiration oppressée, anxieuse, bruyante.
La respiration s'arrête presque entièrement.
Il se plaint d'éprouver dans le larynx un sentiment de constriction semblable à celui que produirait la vapeur du soufre.
Il est sur le point de suffoquer et son larynx se resserre.
Je recommande ce médicament avec d'autant plus d'insistance que son mode d'administration le rend toujours possible, tandis que l'on a souvent des difficultés insurmontables pour faire prendre à l'enfant un remède quelconque à l'intérieur.
La tradition porte que des médecins se sont bien trouvés des frictions avec l'alcool camphré.
Cham. - Si l'accès est arrivé après un accès de colère ; s'il y a toux, battements de coeur, respiration courte et spasmes de la poitrine, avec menace de suffocation.
Une joue rouge et l'autre pâle.
Agitation extrême, cris, gémissements, sursauts dans les membres.
Si l'enfant est en train de percer des dents, et que la dentition ait amené déjà d'autres troubles de santé, comme des coliques, de la diarrhée et de l'insomnie.
Corail. rub. - Est particulièrement indiqué par l'aggravation du matin, la suffocation avant le paroxysme et un grand épuisement après l'accès.
Cuprum. - Nous n'en sommes pas à provoquer des essais avec le cuivre, la science est fixée à son sujet et elle sait très bien que le cuivre porte surtout son action sur le système nerveux spinal et qu'il provoque les mouvements cloniques et les convulsions les plus variés à types irréguliers.
Ses indications fort étendues et précises reposent sur les symptômes qui suivent :
Mouvements convulsifs des muscles de la poitrine, toux à son aigu qui est le propre du spasme de la glotte.
Gorge et poitrine serrées.
Impossibilité d'articuler un seul mot.
Respiration précipitée, difficile, bruyante, et secousses dans les bras et les jambes.
Le bras gauche est surtout convulsivement secoué comme par des étincelles électriques.
Rougeur, pourprée et bleuâtre de la face.
Battements des carotides, proéminence des yeux, des ecchymoses s'y produisent ; pouls petit, déprimé ; le corps est baigné d'une sueur qui exhale une odeur désagréable ; perte d'urine involontaire ; l'enfant tombe dans un sommeil comateux d'où il sort avec lourdeur de tête et une très grande prostration, Sanglots convulsifs, mutisme après les convulsions, sont encore des signes particuliers qui recommandent son concours.
Une circonstance encore à noter, c'est que le cuivre ne s'est jamais montré plus efficace que lorsque les convulsions des enfants survenaient après une frayeur soit de la mère, soit de l'enfant.
Gelsemin. - Inspirations longues avec son croupal ; expirations soudaines et impétueuses.
Ipeca. - État nauséeux prédominant ; râle muqueux dans la poitrine, étranglement comme par des mucosités.
Le larynx est spasmodiquement resserré, rétréci, ou bien l'on dirait qu'il renferme dans sa cavité un corps étranger.
L'expiration se fait avec un bruit de gémissement, mais elle est suivie d'une inspiration libre.
Menaces de suffocation ; la respiration est courte et anxieuse.
Le visage est fortement coloré.
Crampes dans les membres, raideur de tout le corps.
Sueur froide.
Fréquentes envies d'uriner et les urines sont pâles et peu abondantes.
On doit songer à Ipeca tout d'abord si l'accès paraît avoir été provoqué par une indigestion.
Kali carb. - L'accès de suffocation est porté à son plus haut degré.
Toux convulsive et chatouillement.
Étouffements et provocation au vomissement.
Respiration sifflante.
Oppression plus forte vers trois heures de la nuit.
Anxiété, battements de coeur.
Crampes dans les mollets, mains brûlantes, tantôt couvertes de sueur, tantôt sèches, souvent froides comme la glace.
Affaiblissement considérable après les quintes.
Laurocerasus. - Si les accès paraissent être provoqués par un état pathologique du coeur.
Ne convient guère alors que dans les cas exceptionnels chez les adultes.
- L'acide prussique a été préconisé dans l'asthme aigu de Millar ; c'est ainsi qu'on appelait alors le spasme de la glotte, et comme le respect des Anciens ne nous abandonne jamais, comme nous pensons avec M. Gubler, le commentateur du Codex , que « les notions empiriques et rationnelles, laborieusement acquises à travers les siècles par l'observation médicale, resteront encore longtemps ses principales richesses » jusqu'au triomphe de notre École, nous avons voulu savoir ce qu'il pourrait y avoir de vrai dans la tradition, et la pathogénésie de l'acide prussique nous a répondu d'une manière assez satisfaisante pour autoriser son administration.
Symptômes de Hydrocyani acid. - Constriction de la -gorge ; tussiculation fréquente, respiration râlante, gémissante, très difficile ; respiration fréquente et ronflante ; respiration anxieuse, besoin de respirer profondément.
Forte oppression et constriction de la poitrine.
Moschus. - Chez les enfants plus avancés 'en âge, quand les accès ne sont pas très-violents et quand il y a en même temps des mouvements spasmodiques ou raideur tétanique du corps, le Musc est recommandé comme spécifique , et nous sommes autorisés à le considérer comme utile, mais l'expérience de nos devanciers est perdue faute d'une individualisation convenable.
Opium. - Si l'accès est survenu à la suite d'une frayeur.
Tremblement du corps.
L'enfant frappe avec ses mains et ses pieds, pousse de grands cris dans l'accès, reste étendu, raide et sans connaissance.
Phosphor. - Si l'accès de suffocation vient se surajouter à un état inflammatoire préexistant du côté des bronches et du poumon.
Le phosphore s'applique particulièrement aux enfants de la taille plus haute et plus élancée que d'habitude.
La nuit, réveil avec une sensation de rétrécissement de la glotte et du larynx comme si l'on allait étouffer.
Phytol. dec. - Les journaux américains ont rapporté, à ma connaissance, une observation de guérison par ce médicament dans un cas désespéré.
Le tableau des symptômes portait :
Spasme fréquent du larynx, rétraction des pouces dans la paume des mains ; flexion des orteils ; contraction désordonnée des muscles de la face ; les muscles des yeux affectés de telle façon que les mouvements des yeux s'opéraient en désharmonie complète.
Platina. - Respiration gênée, courte, accélérée ; tension extrême des parois de la poitrine avec respiration courte et palpitations de coeur.
Il ne peut pas parler, il chuchote à peine.
Cette pathogénésie est insuffisante pour que l'on puisse fonder sur Platine de légitimes espérances.
Plumbum met. - Accès de suffocation avec arrêt de la respiration.
Voix rauque, rude ou éteinte.
Oppression, respiration courte, anxieuse, convulsive, précipitée.
Toux sèche avec des mouvements convulsifs.
Samb. - Accès nocturne ; il n'y a que peu ou point de toux ; pas de ronflement.
L'oppression semble venir de la gorge, comme dans une esquinancie. L'enfant se réveille tout à coup presque suffoqué ; la respiration lui manque ; il doit s'asseoir sur son lit, respiration rapide, convulsive, face bouffie, bleuâtre, tirant sur le noir ; le corps brûlant, surtout à la paume des mains.
Chaleur sèche générale, sans soif, sèche par tout le corps, à l'exception du visage qui est couvert d'une légère sueur.
Angoisses indicibles, agitation très grande, gesticulations fréquentes ; l'enfant pleure beaucoup et griffe toutes les personnes qui sont autour de lui.
Pouls irrégulier, petit, interrompu.
La respiration se rétablit, l'enfant se couche de nouveau, les yeux troubles, à moitié ouverts, ainsi que la bouche, pour se réveiller peut-être dans un nouvel accès souvent pire que le premier.
Zincum met. - Respiration excessivement difficile par contraction spasmodique de la poitrine.
Accès de suffocation la nuit avec battements de coeur violents et irréguliers, embarras des bronches par des mucosités, contractions musculaires désordonnées.
La propriété antispasmodique de l'oxyde de zinc n'est ignorée de personne. Gaubius est le premier qui l'ait constatée, surtout dans les convulsions des enfants ; mais depuis, la clinique a fourni grand nombre d'observations dans lesquelles il ne nous est pas interdit de puiser, et comme les faits ont une valeur indépendante des spéculations qui les ont suivis, nous pouvons et nous devons retirer de ces faits des renseignements utiles (Autenrieth, Brachet, Guersant, etc.)
La thérapeutique actuelle ne saurait cependant, sous peine de s'annihiler, répudier l'héritage du passé (Gubler).
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