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Traitement
Aco. nap. — Symptômes inflammatoires très-prononcés ; frissons avec peau chaude, sèche, chaleur' au front ; pouls fort, dur, accéléré ; voix enrouée, plus fortement après avoir parlé ou lu à haute voix.
Toux brève, sèche et fréquente, excitée par un chatouillement dans la gorge et la poitrine, avec sensation de chaleur dans la poitrine, plus vive pendant la nuit.
Respiration gênée ; râles sonores et sibilants.
Anxiété, agitation ; céphalalgie ; soif.
La toux n'est encore suivie que de l'expectoration de crachats visqueux.
Sommeil pénible.
Ars. Album — Tous les symptômes sont aggravés la nuit.
Toux sèche, violente, avec brûlure dans la poitrine.
La toux prive de sommeil.
Accès de suffocation pendant lesquels le cou est gonflé.
Expectoration difficile et rare pendant les accès de toux, plus abondante le matin.
Chatouillement continuel dans toute la trachée-artère et sensation de resserrement dans le larynx.
En se couchant le soir, toux avec nausées et vomissements.
Brûlement et sécheresse dans le gosier et le larynx.
Respiration courte et difficile, avec oppression, agitation après minuit.
Angoisses, menaces de suffocation avec râle sibilant.
Soif vive, le malade boit souvent et peu à la fois ; pouls faible, précipité, irrégulier.
Faiblesse très-grande ; voix inégale, faible, tremblante et en même temps rhume de cerveau.
Diarrhée.
Douleurs nerveuses ou rhumatismales dans les membres.
Palpitations de coeur.
Bellad. — Toux sèche, brève, spasmodique, profonde, se reproduisant par quintes, avec le goût du sang dans la bouche.
La toux est plus forte la nuit ; elle commence le soir vers les dix heures et revient à chaque instant : elle est provoquée par un chatouillement dans la partie postérieure du larynx.
Les quintes de toux finissent par des éternuements.
Oppression, sensation de serrement, de ligature autour de la poitrine ; respiration courte, rapide, avec sifflement et râles muqueux et même crépitants.
Douleur de pression dans la poitrine et entre les épaules.
Battements du coeur, des carotides, des artères temporales avec chaleur et rougeur de la face ; céphalalgie très-violente que la toux aggrave par ses secousses.
Battements dans toutes les parties du corps, pouls fort et accéléré, parfois intermittent, sécheresse, chaleur même souvent considérable à la peau.
Sensibilité douloureuse de la peau au moindre contact.
Aggravation après-midi et la nuit, de trois à quatre heures du matin, sommeil très-agité, troublé par des rêves épouvantables ; dans le sommeil, il parle à haute voix.
Réveils en sursauts.
Il veut dormir, il a besoin de dormir, mais il ne peut pas y parvenir.
Bryon. — Fièvre persistante ; soif vive qui porte à boire beaucoup à la fois, mais pas souvent (l'opposé d'Ars.).
Sécheresse de la bouche et des lèvres. Peau habituellement chaude et sèche, ou sécheresse de la peau pendant le jour et sueur abondante la nuit.
Respiration laborieuse, courte et accélérée avec grande oppression et besoin constant de provoquer une inspiration profonde.
Toux sèche, continue, causée par un chatouillement profond dans la poitrine, plus forte après avoir bu et mangé, avec sensation de chaleur et de pression sous le sternum, qui rend la respiration difficile.
Si la toux est violente, elle cause des nausées, souvent des vomissements ; une douleur dans la tête, comme si elle allait se fendre, et une douleur de pression dans les muscles abdominaux.
La toux peut être égale le jour et la nuit, mais le plus ordinairement elle est moins fatigante la nuit.
Chaque mouvement exaspère la toux ; la toux et les mouvements respiratoires provoquent des douleurs aiguës dans les côtés de la poitrine.
Oppression et anxiété dans la poitrine.
Expirations plus courtes et plus accélérées que les inspirations.
Râles muqueux à petites bulles.
Râle sibilant très-accentué.
Expectoration, en général peu abondante, de crachats visqueux, blancs ou jaunes, parfois teintés de sang.
Expectoration difficile avec nausées et douleur dans la trachée ; la voix. est rauque et enrouée.
Frissonnements dans le dos et sensation de froid par tout le corps, avec bâillements et tendance à vomir.
Tous les symptômes s'aggravent par le mouvement. Lourdeur de tête, chaleur à la face ; faiblesse ; sueur la nuit qui sent l'aigre.
Douleur à l'estomac après avoir mangé ; vomissement des boissons sans que les aliments solides soient rejetés.
Sensibilité à la région du foie ; constipation avec selles sèches et noires, ou selles diarrhéiques, jaunâtres, la nuit et le matin, de fort mauvaise odeur.
Urines brunes, chaudes et peu abondantes.
Sentiment de défaillance en essayant de se relever de la position horizontale, ou en relevant simplement la tête, il éprouve immédiatement le besoin de se recoucher.
État nerveux très-prononcé. Insomnie ou sommeil peu réparateur avec agitation extrême ou anxiété dans la poitrine, surtout avant minuit.
Cactus grand. — Chez les enfants surtout. Catarrhe avec râle muqueux, grande anxiété, suffocation et palpitations de coeur.
Cham. — Les indications de ce médicament ont été largement posées à l'occasion de la forme légère de la bronchite, mais je sens le besoin de répéter ici que, chez les enfants surtout, il n'est pas de remède, après Aconit., qui puisse nous rendre plus de services dans le catarrhe pulmonaire aigu à forme intense, grave.
Ce n'est point à tort que les plus anciens homoeopathes l'ont appelé la Providence des enfants.
Ce titre lui est justifié tous les jours.
— Toux sèche, pire, la nuit, pouvant se faire entendre pendant le sommeil.
Ronchus dans la poitrine des enfants ; respiration sifflante.
Cina. — Chez les enfants.
Toux presque constante ; pouls fréquent ; respiration précipitée ; râle muqueux dans tes bronches.
L'enfant se frotte souvent le nez.
Ce dernier symptôme suffit pour assurer l'appropriation et le succès de Cina.
Coni. mac. —Toux sèche, presque continuelle ; urine trouble et blanchâtre, sommeil non réparateur, troublé par des rêves inquiétants.
Chaleur brûlante à l'intérieur, avec beaucoup de soif.
Grattement, prurit et fourmillement à la gorge.
Céphalalgie que le plus léger bruit exaspère.
Grande lassitude.
Hyoscy. — Toux sèche, convulsive, fréquente surtout la nuit, qui commence peu après être couché et dure jusqu'au matin, empêchant le sommeil ; avec chatouillement dans la trachée-artère.
Toux par quintes, qui ébranle violemment la poitrine, le bas-ventre, tout le corps et provoque une douleur d'écorchure dans tous les muscles abdominaux. Toux qui oblige le patient à s'asseoir par intervalles, parce que c'est le seul moyen de faire cesser la toux momentanément.
Pendant la toux, le visage se colore, la respiration s'arrête ; vomissements de mucosités blanchâtres.
Après la toux, épuisement.
Peu de crachats ou expectoration abondante, muqueuse, blanche ou jaune.
Dans tous les cas où l'on constate l'heureux effet de Hyoscy., il y a allongement de la luette, ce qui rend compte jusqu'à un certain point de l'impossibilité de rester couché sur le dos.
Chaleur ardente à la peau qui se fait sentir d'abord particulièrement à la tête et aux épaules et qui gagne bientôt tout le corps.
Sujets nerveux.
Ipeca. — Chez les enfants.
Râles muqueux et sibilants dans la poitrine ; sécrétion abondante de mucosités qui menacent de suffocation au moment de la toux ; pendant la toux, la face devient livide ; respiration courte et sueur au front après chaque quinte de toux.
Lycop. — On peut s'étonner, au premier abord, devoir figurer le même remède dans le traitement de maladies diverses par leur nature et par leur gravité. Ainsi le Lycopode, cet antipsorique si puissant, à durée d'action si prolongée, va être recommandé dans la bronchite aiguë, grave, il est vrai, mais qui, après tout, n'est qu'une simple inflammation d'une muqueuse ; en même temps que nous le placerons en première ligne dans le traitement de la phthisie pulmonaire.
L'inflammation aiguë de la muqueuse bronchique n'est pourtant rien à côté de la dyscrasie et des désordres qui constituent la phthisie pulmonaire. Comment peut-il se faire que le même remède soit efficace dans des états si différents ? La raison en est celle-ci : en homoeopathie, l'essentiel est de baser les indications sur les symptômes apparents.
Or, des maladies bien différentes par leur nature et par leur gravité peuvent cependant être semblables en quelques symptômes, et, dès lors, il est tout naturel que la similitude des symptômes entraîne la similitude du remède.
La dyspnée caractéristique de Lycop. nous représente ce phénomène que les ailes du nez se dilatent et se contractent alternativement ; il s'ensuit que, chaque fois que nous trouverons reproduite cette particularité, Lycop. est indiqué et nous devons le prescrire sans nous demander si l'oppression provient d'une pneumonie ou d'une bronchite, ou de la tuberculose, etc.
La matière médicale pure ne nous trompe jamais, tandis que nous savons à quoi nous en tenir sur les indications basées sur le diagnostic anatomique.
Cela dit, j'indique les symptômes qui déterminent le choix de Lycop. dans le traitement de la bronchite aiguë intense : grande oppression.
Les ailes du nez se dilatent et se contractent alternativement.
Les crachats sont d'un goût salé et gris jaunâtres.
La couleur jaunâtre des crachats est plus particulièrement un signe certain de l'appropriation de Lycop.
Complication du côté du foie et de l'estomac.
Urines bilieuses.
Constipation.
Teint jaune.
Éructations sans goût.
Accumulation de gaz qui se font sentir sous le rebord des fausses côtes ou qui pressent sur la vessie, le rectum ou les régions inguinales.
Merc. solub. — Toux sèche, excessivement fatigante, comme si la poitrine et la tète allaient éclater.
La toux est pire le soir et la nuit ; elle est excitée par un chatouillement et une sensation de sécheresse dans la poitrine.
Respiration courte, rapide, oppressée ; enrouement, il s'y mêle un peu de rhume de cerveau avec gonflement du nez et écoulement nasal.
Frissonnement, surtout la nuit ; sensation de froid à l'intérieur.
Haleine mauvaise ; aphthes à l'intérieur de la bouche ; salivation ; la langue est le plus souvent recouverte d'un enduit épais et blanchâtre ; sensation de gonflement à la gorge, qui est sèche et comme excoriée.
Déglutition pénible, surtout celle des liquides ; sueurs faciles et très-abondantes qui n'amènent aucun soulagement.
Ce dernier trait est vraiment caractéristique de Merc. solub. ; mais si après lui les sueurs persistaient, ce qui est rare, on devrait songer à Dulcam., surtout si ces sueurs étaient fétides.
Nux vom. — Respiration tantôt lente, tantôt précipitée avec râles sibilants.
Tension dans les parois de la poitrine, surtout la nuit.
Toux sèche, pire le matin, avec expectoration peu abondante et difficile de crachats visqueux.
Toux creuse, aboyante, causée par un chatouillement dans la gorge.
Congestion à la tête, pouls plein, dur et fréquent, ou faible et fréquent et quelquefois même intermittent.
Le sommeil est constamment troublé par des rêves anxieux et effrayants.
Le malade se réveille vers trois heures du matin et reste fort longtemps sans pouvoir se rendormir, et puis sommeil profond ; au réveil, lassitude générale, envie de rester couché ; courbature dans les membres, douleurs et brisure dans le dos, roideur du dos et du cou.
Envie de dormir après avoir mangé, ou le soir de bonne heure.
Excitation générale, grande impressionnabilité par le bruit, la lumière, la conversation, les odeurs ; crainte du grand air, tendance à se montrer violent et emporté.
La vie sédentaire, les travaux de cabinet, l'habitude de la bonne chère, du café, du vin pris en quantité et des liqueurs alcooliques, confirment le choix de nux vom.
Phosph. —Beaucoup d'oppression.
Anxiété, angoisse ; chaleur dans la poitrine.
Sensation de pression, de plénitude et de constriction extrême dans la poitrine à la partie supérieure, avec congestion à la poitrine.
Toux sèche, brève, aboyante, excitée par un chatouillement dans la poitrine et suivie de l'expectoration de crachats filandreux et d'un goût salé.
Crachats rouillés ou striés de sang.
Douleur d'excoriation et de brûlure dans la poitrine, surtout dans le côté gauche.
Le décubitus sur le côté gauche provoque la toux.
Enrouement.
Douleur vive au larynx et à la trachée, de façon à interdire la parole, qui d'ailleurs excite la toux.
— Fièvre souvent très-forte et pouls très-rapide.
Battements de coeur très-violents, avec une, angoisse précordiale très-vive.
Tendance à diverses hémorrhagies.
Aggravation la nuit.
D'un admirable effet dans les bronchites aiguës bu subaiguës chez les sujets cachectiques, émaciés, ou chez les jeunes gens fatigués seulement par une croissance trop rapide.
La tendance à la congestion pulmonaire et à la pneumonie catarrhale, une grande sensibilité ou impressionnabilité des bronches sont aussi des indications pressantes pour ce médicament.
Puls. — Toux avec expectoration abondante et facile de crachats épais et jaunâtres.
— Toux sèche, violente, spasmodique, vers le soir et dans le lit, qui fatigue beaucoup durant la nuit, empêche de dormir, diminue quand le malade se met sur son séant, recommence dès qu'il se couche et va jusqu'à couper la respiration, amène des envies de vomir et des vomissements.
Toux qui s'améliore au grand air et qui revient en rentrant dans un appartement chaud.
Malgré la fièvre, peu ou point de soif.
Frissonnement périodique le soir avec aggravation de la toux ; la chaleur n'apparaît que sous l'influence de la toux continue.
Respiration courte, plus difficile en étant couché sur le dos ; amélioration en se mettant sur son séant.
Coryza avec perte du goût et de l'odorat et écoulement nasal, épais et abondant.
La Pulsatille réussit toujours chez les sujets à humeur douce et à constitution lymphatique.
Peut-être est-ce le moment de rappeler l'enseignement de Hahnemann, confirmé par l'expérience :
Un médicament ne manifeste son action curative complète et radicale qu'à la condition que le moral du médicament corresponde homoeopathiquement au moral du patient ; sans cela, si le médicament est exclusivement similaire aux symptômes physiques matériels de la maladie, il peut encore faire du bien, mais son action est simplement palliative, c'est-à-dire momentanée.
Rumex cris. — Susceptibilité extrême de la muqueuse des voies aériennes, je ne dirai pas à l'air froid, mais à toute irrégularité dans la température de l'air qui la touche, si bien que le patient se couvre souvent la tête de ses couvertures pour éviter l'action directe de l'air de l'appartement.
Il est, au mépris de tout, absorbé par cette préoccupation de tamiser l'air et de ses minutieuses précautions, rien ne peut le distraire tant il est convaincu que c'est à elles qu'il doit un soulagement marqué dans ses souffrances.
Chatouillement à la fossette du cou et derrière le sternum, provoquant la toux.
Toux fréquente, presque continuelle, sèche par accès de 5 à 10 minutes de durée, provoquée sûrement par une inspiration profonde, précipitée, un changement d'air, par la parole et par une pression extérieure à la fossette du cou.
Sensation de froid dans la trachée ; la trachée semble excoriée dans toute son étendue ainsi que le gosier.
Toux violente avec une expectoration rare et difficile.
Grand épuisement après les accès de toux.
Toux plus forte la nuit, privant de sommeil.
L'aggravation de la toux commence après sept heures du soir.
Pouls vif, accéléré.
Peau modérément chaude et sèche ; face un peu rouge ; respiration embarrassée, moins par la constriction de la poitrine que par la toux violente et prolongée.
L'action élective de Rumex s'exerce plus particulièrement sur le côté gauche du corps et notamment sur le côté gauche de la poitrine.
Douleur brûlante et cuisante dans tout le côté gauche de la poitrine ; vifs élancements du même côté ; douleur vive et tranchante sur et sous le sein gauche. Douleur dans le dos, sur le côté gauche de l'épine dorsale.
Prurit dans diverses parties du corps ; à l'oreille gauche, à l'épaule gauche, dans la région lombaire gauche ou bien principalement sur les extrémités inférieures.
Le prurit augmente quand la partie est exposée à l'air.
Grande propension au sommeil dans la soirée ; sommeil agité la nuit.
Rêves de voleurs et d'effraction.
On rêve constamment à la même heure, entre cinq et six heures du matin, tout juste avant de s'éveiller, et rêve fort désagréable ; ce rêve a amené un mal de tête que le mouvement rend insupportable.
Sensation douloureuse aux yeux, sans aucun signe extérieur d'inflammation.
Coryza abondant avec irritation douloureuse dans les narines et éternuements.
Pesanteur à l'estomac après avoir mangé.
Diarrhée liquide le matin.
Spong. — Il arrive très-souvent dans le catarrhe pulmonaire aigu grave que l'inflammation ne se limite pas aux bronches et qu'elle envahit le larynx et la trachée, pour constituer une affection que beaucoup d'auteurs désignent sous le nom de Laryngo- ou trachéo-bronchite.
C'est dans ces cas que Spongia manifeste le plus sûrement son action curative.
Les symptômes qui en recommandent l'emploi sont les suivants :
Enrouement.
Le patient porte la tête en arrière pour respirer plus facilement.
Respiration précipitée, anxieuse.
Irritation vive, ressentie au bas du larynx, à l'origine de la trachée et caractérisée par une sensation de chaleur et de chatouillement.
Impossibilité de rester couché la tête basse.
Chaleur dans toute la poitrine ; toux sèche jour et nuit, avec aggravation vers le soir.
La toux peut être suivie de crachats visqueux.
Dyspnée qui s'augmente en parlant, en se remuant ou en étant couché sur le côté droit et sur le dos.
Amélioration de la toux et de la dyspnée en se penchant légèrement en avant, en se tenant debout ou sur son séant, en mangeant, en buvant chaud.
On sent une grande stagnation de mucosités dans les bronches et un poids sur la poitrine.
Sensation douloureuse de pression et de resserrement qui gagne toute la poitrine.
Respiration rapide, anxieuse, irrégulière, bruyante, s'arrêtant souvent tout à fait.
Râles muqueux, sonores et sibilants, appréciables souvent sans qu'on ait besoin d'appliquer l'oreille sur la poitrine, tant la sécrétion des bronches est abondante.
La peau est chaude et sèche, mais elle se couvre de sueur à chaque accès de toux.
Hepar sulph. est le médicament qui complète le mieux l'action de Spongia.
Sulphur. — Dans les cas rebelles, opiniâtres ; au moment où la chronicité tend à s'établir.
Quand les crachats sont abondants pendant le jour avec toux sèche la nuit.
Tant que les crachats sont visqueux, le moment de Sulphur n'est pas venu.
Tart. emet. — Trouve fréquemment son application dans les catarrhes aigus des enfants et des vieillards.
1° Chez les enfants, voici le tableau le plus complet des symptômes que l'émétique efface le plus sûrement :
L'enfant, avant ou pendant l'époque de la dentition, a une toux brève, perçante, sèche au début, qui bientôt est suivie de râle muqueux ; aggravation en étant couché, amélioration en étant tenu presque droit.
Cette toux s'entend de loin ; la respiration est inégale, alternativement courte et longue, mais toujours plus rapide quand l'enfant est couché.
La nuit, exacerbation de tous les symptômes et insomnie ; dans les cas les plus graves, somnolence. Malgré les râles occasionnés par les mucosités qui abondent, l'enfant expectore rarement ; ce n'est qu'après de très-grands efforts qu'il arrive à se débarrasser par le vomissement.
Chaleur peu vive, pouls faible, accéléré, tremblant.
La peau est couverte de sueur profuse et visqueuse.
Anorexie, pâleur, grande agitation.
2° Chez les vieillards sujets aux catarrhes depuis longtemps :
Forte dyspnée, ronflement bruyant et râle sibilant par toute la poitrine, chatouillement violent dans la trachée, causant de la toux, pire après minuit.
La violence de l'oppression oblige à rester assis sur le lit.
Les accès de toux commencent par une sensation de suffocation et sont soulagés immédiatement par l'expectoration toujours épaisse, souvent copieuse. Après avoir mangé, accès de toux avec vomissements glaireux ou vomissements d'aliments.
La toux amène de la chaleur au front, de la sueur à la tête et de la moiteur aux mains.
La gorge est pleine de mucosités épaisses qu'il ne peut expectorer.
Pouls rapide et faible.
Chez les sujets de tout âge, le râle trachéal s'entendant à une grande distance ; un son clair de la poitrine à la percussion ; à l'auscultation, un râle muqueux fin et gros dans les deux poumons depuis le sommet jusqu'à la base, avec affaiblissement du murmure vésiculaire, sont les traits distinctifs de Tart. emet.
Nous savons tous l'aptitude de l'émétique à produire la pneumonie chez l'homme bien portant, aussi nous pouvons et nous devons compter sur lui dans les bronchites graves au moment où le processus inflammatoire est sur le point d'envahir la vésicule pulmonaire.
L'oxyde blanc d’antimoine rivalise ici avec Tart. emet., surtout chez les enfants.
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