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Traitement
Aco. nap. — Période d'invasion, symptômes prodromiques. Toux très-sèche, sifflante. Chaque fois qu'il tousse, l'enfant porte la main à la gorge en la serrant ; il témoigne ainsi de la souffrance qu'il y éprouve.
— Au début de la coqueluche, les symptômes fébriles peuvent être assez marqués pour exiger Aconit de préférence à tout autre médicament, mais il est de précepte de ne pas insister trop longtemps sur son emploi, on perdrait un temps précieux, l'Aconit s'adressant exclusivement à l'élément inflammatoire et à la toux sèche. L'occasion d'Aconit est donc rapide et de courte durée dans la coqueluche, mais en revanche elle se reproduit souvent. On doit recourir à. Aconit, pendant toute la durée de la maladie, toutes les fois que les symptômes inflammatoires tendent à reparaître et surtout à prendre une prédominance marquée.
Arnica. — L'enfant pousse des cris avant la quinte, comme s'il avait le pressentiment du mal qu'il va endurer. Toujours est-il que chaque quinte est annoncée par des cris ou un cri.
— Quand les saignements par la bouche et le nez sont vraiment très-abondants. — Les enfants pleurent encore beaucoup après avoir toussé.
Ars. — Dans les coqueluches dont la durée est interminable, soit qu'elles aient été négligées, soit que les traitements par lesquels on a essayé de les combattre aient été infructueux ; il arrive un moment où l'enfant tombe dans une prostration très-grande ; il y a refroidissement de la surface du corps ; sa face pâlit et prend un teint de cire jaune ; c'est alors qu'Ars. peut être d'un grand secours. Chaque accès est suivi immédiatement d'une selle diarrhéique.
Bellad. — Toux aboyante, sèche, convulsive, avec forts saignements de nez, rougeur de la face et injection de la conjonctive, signes manifestes de congestion au cerveau. L'accès est annoncé par une sensation désagréable dans l'estomac. Peu ou point d'expulsion de mucus qui ne se fait jamais sans peine. Réveil à minuit par un accès de toux qui dure quelquefois une heure. Rougeur de la gorge et du palais qui sont douloureux au toucher ou pendant la déglutition.
État hypérémique bien caractérisé, fièvre continue ; en dehors des quintes le pouls est fréquent et plein, la paume des mains est chaude, le visage plus ou moins rouge, le sommeil agité, sans parler des quintes qui l'interrompent trop souvent.
Bryon. — L'enfant ne tousse jamais autant qu'après avoir mangé ou bu et la toux amène des vomissements d'aliments.
Après Aco., Bryon sera d'une nécessité absolue toutes les fois qu'on aura à se préoccuper d'une complication du côté du poumon ou de la plèvre. Élancements dans la poitrine, pendant la toux et en respirant profondément, dans l'intervalle des accès.
Calcar. carb. — Époque de la dentition, fontanelles largement ouvertes, les quintes amènent toujours des vomissements. Ronchus trachéal.
Carbo. veg. — Si l'épidémie règne par des temps froids et humides, c'est déjà une excellente raison pour songer à ce médicament. En tout temps on peut le donner dès que la toux est caractéristique avec :
Aggravation le soir, mal à la gorge en avalant, douleurs d'élancements dans la tête et la poitrine, ou dans une période plus avancée de la maladie, en cas de vomissements rebelles, quand même la toux ait perdu de sa fréquence et de son intensité.
Quand après chaque quinte de toux, l'enfant semble comme épuisé, avec chaleur à. la tête et au visage, et la, peau presque cyanosée. Accès plus forts le soir et avant minuit, ayant pour cortège ces symptômes concomitants : coryza, éternuements, yeux larmoyants, enrouement.
Caustic. — La coqueluche laisse souvent après elle une toux opiniâtre, creuse, sèche, brève, avec enrouement le matin.
Toux excitée par la présence dans la gorge de mucosités adhérentes, difficiles à détacher et que l'enfant est obligé d'avaler, faute de savoir les cracher.
Émission involontaire d'urine pendant la toux.
Chez les enfants chétifs, Causticum efface la toux et relève l'ensemble de la constitution.
Cham. — C'est l'enfance qui désigne ici le choix de Cham.
Toux sèche, nocturne surtout ; agitation ; pendant le jour l'enfant ne peut pas rester en place, il faut qu'on le porte au bras constamment, ce qui paraît d'ailleurs lui procurer du soulagement ; la nuit, réveils fréquents avec cris, gémissements, colère, et l'accès de colère provoque immédiatement la toux.
Fièvre surtout la nuit, une joue plus rouge que l'autre.
Vomissements, coliques flatulentes avec ballonnement du ventre, diarrhée souvent la nuit avec selles visqueuses, verdâtres ou simplement muqueuses.
Surexcitation et exaltation du système nerveux, ce qui rend l'humeur de l'enfant tout à fait insupportable.
Chez les enfants plus avancés en âge ou chez les adultes, une grande sensibilité à la douleur est un appel à Chamomilla.
Chelid. maj. — Toux spasmodique, violente, excitée par un chatouillement dans le larynx, par une sensation de poussière dans la trachée, la gorge et derrière le sternum, qui n'est pas soulagée par la toux, avec de grands efforts amenant des larmes aux yeux. Les accès durent longtemps, se succèdent à de courts intervalles et réveillent l'enfant quand il est profondément endormi.
Spasme de la glotte et expectoration muqueuse. Anxiété, respiration difficile. Selles très peu colorées ou tout à fait blanches, ou d'un jaune éclatant ; amaigrissement rapide.
Aggravation de la toux le matin, aggravation en plein air ; soulagement dans l'appartement.
Cina. — Applicable surtout aux enfants qui ont des Vers intestinaux, mais en dehors des symptômes vermineux, tels que : prurit dans le nez qui force l'enfant à se frotter incessamment, prurit à l'anus, appétit vorace, et douleurs soudaines dans le ventre ; ce médicament se trouve encore indiqué par des convulsions ou la roideur de tout le corps, pendant ou immédiatement après la quinte de toux.
Le corps de l'enfant devient raide tout d'un coup. Saignement de nez. Après la toux un bruit de glouglou est souvent entendu de la gorge dans l'estomac, comme si l'on versait un liquide dans une bouteille. Fréquemment après la quinte, crise d'éternuements et de gémissements. Accès débutant par des vomissements et avec pâleur du visage.
Coccus cacti. — Toux sèche, brève, avec des éternuements tout le jour. Toux violente avec des efforts de vomissements et expectoration abondante de mucosités épaisses, visqueuses, ressemblant à de l'albumine.
Cette expectoration a plutôt lieu le soir, la toux étant le plus ordinairement sèche pendant le jour.
Toux nocturne qui réveille et ne laisse plus dormir.
Chatouillement à la partie supérieure du larynx ; une quinte arrive toujours à onze heures du soir, avec.coloration vive du visage et congestion à la tête.
— Toux qui se prolonge après la coqueluche.
Coffea. — Est susceptible de rendre des services comme intercurrent, chez des enfants très-irritables, très nerveux, tourmentés par l'agitation et l'insomnie, sans aucun trouble dans les fonctions digestives.
Coni. mac. — D'une utilité plus grande chez les scrofuleux. Les quintes de toux arrivent plus particulièrement la nuit, et sont généralement suivies de vomissements amenant des mucosités mêlées à des aliments. Les enfants se plaignent d'une douleur dans le ventre en toussant.
Corail. rub. — Les quintes sont si violentes que les enfants en perdent la respiration et que leur visage en devient pourpre et noir. Toux spasmodique, brève, saccadée. Suffocation avant l'accès et grand épuisement après ; particulièrement indiqué par l'aggravation du matin.
Cuprum acet. — Toux avec accès répétés et prolongés de suffocation pendant lesquels l'enfant est raide et perd connaissance. Serrement spasmodique de la poitrine ; convulsions à la place de la toux et la convulsion cesse quand l'accès de toux arrive.
Perte de connaissance après chaque quinte. Arrêt de la respiration pendant la toux. Bleuissement de la face et des lèvres. Après la toux, vomissements, râles muqueux ou sifflement dans la poitrine, hors le temps des spasmes convulsifs.
Soulagement par quelques gorgées d'eau froide.
Après l'accès, l'enfant exprime le désir de boire de l'eau froide. Assoupissement entre les accès.
— J'ai sous les yeux une note qui me rappelle la guérison rapide, par une seule dose de Cupr. ac. 30, d'un enfant de vingt mois qui souffrait depuis plusieurs mois de la coqueluche, et dont on désespérait, malgré les soins fort assidus de plusieurs médecins de l'École officielle.
Les symptômes prédominants étaient : coloration vive du visage, bleuissement des lèvres et du tour de la bouche pendant l'accès ; respiration sifflante et rapide avec gémissements. Ronchus bronchique très-accentué ; sommeil agité et troublé par des sursauts.
— Pleurs et grand épuisement après chaque crise.
Drosera. — Hahnemann avait tellement exalté ce médicament que nous avons tous eu des déceptions à son sujet dans le traitement de la coqueluche. On avait trop étendu ou mal précisé sa sphère d'action.
Aujourd'hui, mieux avisés, nous pouvons assurer le succès de Drosera dans les cas suivants : Toux brève, rapide, précipitée, par quintes violentes, qui se répètent assez souvent avec menaces de suffocation. Douleur au bas des côtes en toussant, l'enfant porte la main au point douloureux. Bruit perçant et caractéristique de la coqueluche pendant l'inspiration et après chaque quinte de toux, vomissement d'aliments d'abord, et après les aliments, de mucosités filandreuses.
Les accès de toux ne cessent que quand l'enfant a craché ou vomi, un peu de mucosités. Saignement parle nez et par la bouche. L'enfant s'agite parce que le mouvement le soulage.
Peu ou point de fièvre, ou s'il y a de la fièvre, elle se montre par accès réguliers de frissons et de chaleur. Soif après le frisson. Sueur chaude dans la nuit. Face violacée seulement pendant l'accès de toux. La toux s'exaspère à la chaleur du lit, les accès les plus violents viennent après minuit.
Après les vomissements fréquents, ce qu'on observe le plus souvent dans les cas de Drosera, ce sont des crachats striés de sang. Pas d'appétit. Constipation. Tristesse.
Dulcam. — S'il est bien certain que l'invasion ait eu lieu par un temps humide et après avoir souffert du froid. Toux grasse dès son apparition, avec expectoration abondante et facile de mucosités peu épaisses. Enrouement.
Ferrum. — La toux ne manque jamais d'arriver aussitôt après le repas et l'enfant vomit tout ce qu'il a mangé et bu. Les vomissements s'arrêtent en continuant à manger. Le soir la toux est sèche, grasse le matin.
Helleb. nig. — Quand à la coqueluche viennent se surajouter des symptômes de congestion cérébrale caractérisée par le sommeil, avec les yeux à demi ouverts ; plus particulièrement indiqué au moment de la dentition, ou chez les constitutions faibles et délicates.
Hepar sulph. — Toux croupale, mêlée à la toux de la coqueluche ; toux grasse, la voix est enrouée. Les hémorragies par le nez et par la bouche sont excessivement abondantes, et c'est après la toux, quand la toux est sèche, qu'on la voit arriver.
La toux est pire le matin ; toux avec menaces de suffocation. Après les quintes, vomissements, et l'enfant pleure abondamment.
Hyoscy. — On ne peut coucher l'enfant sans que la toux arrive aussitôt, pis que jamais, et la toux cesse aussitôt qu'il est remis sur son séant. Toux sèche, spasmodique, par accès violents, surtout la nuit, avec respiration difficile, menaces de suffocation, le regard fixe, le visage injecté.
Iod. — Si la toux est excitée par un chatouillement insupportable dans les bronches, avec angoisse très pénible avant les accès ; grande lassitude et amaigrissement.
Ipéca. — Toux sèche accompagnée de beaucoup d'angoisses, de suffocation. Au moment de la quinte, étranglement, le corps se roidit et le visage est rouge ou violacé.
A chaque inspiration, il semble qu'il va y avoir une nouvelle quinte. Saignement du nez. On entend beaucoup de mucosités dans les bronches. Aggravation après minuit jusqu'au matin. Tendance à la diarrhée, selles molles ou diarrhéiques la nuit.
Kali bichr. — Toux suffocante avec sécrétion de mucosités épaisses, filandreuses, difficiles à détacher et qui adhèrent à la gorge, à l'intérieur de la bouche et aux lèvres.
Kali carb. — Gonflement œdémateux de la paupière supérieure formant comme un bourrelet au-dessus de l'oeil. Boenninghausen fut frappé de la constance de ce symptôme dans une épidémie de coqueluche, il l'interpréta comme le signe particulier du génie de l'épidémie et il en tira l'indication de Kali carb.
Ses malades guérirent ; en effet, preuve nouvelle ajoutée à tant d'autres que pour arriver au choix exact du remède, on ne saurait, dans tous les cas, étudier trop minutieusement les rapports de ressemblance entre le malade et le médicament.
— Les quintes viennent surtout après minuit, vers trois heures du matin ou au commencement de la journée, amenant le vomissement des aliments pris la veille au soir.
Kali hyd. — Coqueluche devenue chronique. L'enfant dépérit. Diarrhée aqueuse, légèrement colorée.
Lach. — L'enfant ne se réveille pas autrement qu'en étant en proie à une quinte de toux ; il est faible et présente tous les caractères d'une grande prostration.
Ledum pal. — Toux spasmodique creuse, ébranlante. Toux précédée d'un arrêt de la respiration. Après la toux, l'enfant chancelle comme si la tête était vertigineuse. Contractions spasmodiques du diaphragme qui rendent la respiration plus fréquente et analogue à celle qui accompagne de violents sanglots. Pendant la toux, il se fait parfois une expectoration de sang rouge vif.
Attaque qui commence par une roideur tétanique avec une courbure du corps en arrière (opisthotonos) et suivie d'une quinte de toux très-violente, avec expectoration d'un sang clair, écumeux.
Magn. mur. — Une complication fâcheuse de la coqueluche est le manque d'appétit, parce que l'enfant privé de nourriture s'affaiblit et présente chaque jour moins de résistance à la maladie. Si le manque absolu d'appétit s'accompagne d'une langue nette, nul médicament n'est préférable, même dans la période convulsive.
Mephit. put. — Accès de toux toutes les deux heures, jour et nuit, et généralement aggravation la nuit ; sensation d'excoriation dans la poitrine ; vomissement après chaque quinte.
Chaleur, excoriation au gosier, enrouement. Ronchus bronchique pendant la toux. Fièvre légère le jour, plus forte la nuit. Selles molles. Yeux injectés de sang.
Merc. sol. — Toux nocturne, sueur abondante la nuit.
La toux offre cette particularité que deux quintes surviennent ordinairement l'une après l'autre à un très-court intervalle, l'enfant étant en parfait repos pendant cet intervalle. Saignement de nez abondant pendant la toux et chaque fois qu'il y a un accès de toux.
Coryza fluent et l'écoulement du nez est aqueux et un peu âcre. Grande susceptibilité nerveuse ; symptômes qui annoncent la présence des vers intestinaux.
Pendant les accès de toux, diarrhée vert e comme des épinards, qui s'échappe involontairement.
Mezer. — Quand les accès sont surtout fréquents et intenses la nuit, en étant couché. Chez les enfants scrofuleux qui portent des glandes engorgées, ou mieux, des maladies des os.
Narcissus. — Le Narcisse des prés qui, d'après Orfila, est un poison agissant spécialement sur le système nerveux et sur la membrane interne de l'estomac dont il détermine l'inflammation, lors même qu'on s'en tient à son application sur des plaies ou sur le tissu cellulaire d'un membre, a été employé avec succès dans la coqueluche ; c'est incontestable, le fait est proclamé par un trop grand nombre d'observateurs dignes de foi, pour que personne puisse le révoquer en doute.
il nous reste à souhaiter, à élaborer une pathogénésie qui nous permettra d'individualiser les cas dans lesquels ce médicament doit se montrer utile. Jusqu'ici, faute d'avoir su consigner d'une manière convenable les trésors, de l'expérience, tout ce que nous pouvons en dire se résume à peu près à ce qu'en savait Plutarque : Il endort les nerfs ; c'est donc dans la période convulsive qu'il est applicable exclusivement.
Mais, à propos de Narcisse, je crois utile de consigner une leçon que nous a laissée un grand médecin et qu'il importe à tous de ne pas laisser oublier. Ce grand médecin, c'est Laënnec. J'ai obtenu, dit-il, par le Narcisse des prés, des guérisons de coqueluche avec une rapidité surprenante, en cinq ou six jours.
— J'ai souvent entendu répéter aux gens du monde par des médecins qui se posaient en continuateurs de Laënnec par les soins affectés qu'ils mettaient à ausculter leurs malades, que l’homoeopathie était absurde de prétendre enrayer les maladies ; que les maladies avaient leur terme comme la grossesse (je cite textuellement malgré la pauvreté du raisonnement) et que dans l'un et l'autre cas il fallait savoir attendre. Que ces médecins apprennent à mieux connaître tout l'enseignement de leur maître favori, ils sauront de lui que la coqueluche peut être guérie en cinq ou six jours ; c'est-à-dire qu'une maladie, quand elle est attaquée par son spécifique, cesse immédiatement sans être retenue par le développement et l'accroissement qu'elle aurait eu à subir si elle avait été livrée à sa marche naturelle.
Nux vom. — Toux sèche se manifestant après minuit jusqu'au matin, avec vomissements, angoisse, accès de suffocation et la face colorée fortement.
Hémorrhagie par le nez et par la bouche.
Constipation.
Pendant l'accès de douleur à l'ombilic comme si on le déchirait en pièces.
Opium. — Symptômes de congestion au coeur.
Stupeur.
Transpiration chaude ; respiration irrégulière avec grande angoisse.
Constipation.
Phosph. — Enrouement ; perte presque totale de la voix par l'effet de la toux.
Complication pulmonaire.
Râles muqueux, respiration courte, grande faiblesse.
Assoupissement, soif et diarrhée.
Puls. nig. — Toux très-grasse dès le début, qui se fait entendre surtout la nuit.
Toux qui s'accompagne de pleurs, d'éternuements, de coryza fluent sans âcreté, avec perte du goût et de l'odorat.
Léger enrouement et tendance au vomissement après la toux.
Vomissements d'aliments ou vomissements exclusivement muqueux.
Diarrhée parfois surtout la nuit.
Absence de soif, frissonnement constant plus marqué le soir.
Selles visqueuses.
Sepia. — Toux jour et nuit, mais principalement le matin, avec efforts de vomissement et perte complète de la respiration ; la toux vient par quintes qui se succèdent rapidement et ce n'est qu'après que la poitrine a été horriblement secouée qu'arrivent les nausées et les vomissements qui amènent le rejet de mucosités plus ou moins abondantes.
Soif ardente, fièvre, insomnie.
Plus de doute si l'enfant porte aux plis des jointures, au cou, aux oreilles, des rougeurs, des écorchures, qui laissent suinter une sérosité de mauvaise odeur.
Squilla mar. — Toux caractéristique de la coqueluche avec accès d'une intensité légère pendant le jour ; mais, chaque nuit, entre onze heures du soir et trois heures du matin, attaque subite de suffocation extrêmement pénible, perte de respiration ; l'enfant se soulève sur la pointe des pieds, se renverse en arrière comme s'il allait étouffer ; peu à peu la respiration revient avec sifflement dans l'inspiration ; un second accès survient plus léger que le premier et le reste de la nuit est relativement assez paisible.
Si l'enfant boit de l'eau froide, en si petite quantité que ce soit, la toux revient aussitôt et avec violence ; le contraire de ce qui arrive sous l'influence de Cuprum.
Stramon. — Toux sèche, spasmodique, convulsive.
Les accès arrivent plus particulièrement le soir et laissent l'enfant dans un épuisement complet. C'est la forme convulsive qui fait l'indication principale de ce médicament ; à la violence des quintes s'ajoutent des mouvements spasmodiques violents des extrémités ; presque toujours les convulsions se croisent du bras gauche au pied droit et vice versa.
Et puis après, la tête est attaquée ou seulement les muscles des mâchoires, de la lèvre inférieure sont convulsés. Roulement des yeux. Agitation, tremblement des mains. Grande rougeur de la face, yeux étincelants, soif vive.
Sulph. — La coqueluche menace de s'éterniser par des rechutes fréquentes que l'on est en peine de rattacher à une cause quelconque, parce que l'enfant est surveillé et soigné ; la cause de ces récidives réside dans une prédisposition particulière déterminée par une infection psorique, scrofuleuse, et c'est pourquoi Sulph. en est le meilleur remède.
J'ai souvent vu des quintes de toux qui avaient résisté aux remèdes les mieux appropriés céder à Sulph. comme par enchantement. Un signe particulier à Sulph. est encore une inclination constante à tousser, mais la toux avorte le plus souvent, le patient n'arrivant pas à tousser hautement et librement.
On a eu l'idée d'employer Sulph. à titre de préventif, dans certaines épidémies, et des médecins dignes de foi assurent avoir eu à s'en louer.
Tabacum. — Hoquet violent après la quinte.
Tart. emet. — Quintes de toux très-fréquentes et très-fatigantes, avec le timbre caractéristique bien connu.
Expectoration presque nulle quoique la sécrétion bronchique soit abondante. Ce râle muqueux que l'on entend continuellement dans la poitrine est si fort, que la main appliquée sur le dos entre les épaules, perçoit très manifestement les vibrations qu'il provoque. Vomissements fréquents après les repas, mais les vomissements ne ramènent que les aliments, sans procurer aucun soulagement. Respiration courte et accélérée.
L'enfant, faible et épuisé après ses quintes, tombe souvent dans une sorte de coma d'où on ne le retire qu'avec peine et qui n'est interrompu que par un nouvel accès de toux. La langue est couverte d'un enduit épais. Diminution de l'appétit.
Si l'enfant est encore au sein, la succion est souvent empêchée par la gêne de la respiration ; il vomit le lait, au milieu de ses quintes violentes.
La diarrhée avec des envies de vomir sont encore des indications spéciales de Tart. emet.
Verat. Album — Chez les enfants très-faibles, minés par une fièvre lente, dont le pouls est accéléré, petit et mou, le visage pâle, le regard éteint, qui après chaque quinte de toux tombent dans un état complet d'épuisement, le front couvert de sueur froide. Pendant la quinte de toux l'urine s'échappe involontairement. Eruption miliaire par tout le corps ou seulement â la face et sur les mains.
Chez les adultes aussi bien que chez les enfants, Verat. Album guérit les quintes violentes qui vont jusqu'au péril de suffocation et après lesquelles le malade tombe comme foudroyé.
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