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Références bibliographiques (<>)
Document concernant la vie du Dr A. Chargé par le Dr Pierre Vannier (<>)
Bibliographie des travaux du Dr A. D. Chargé (Mr Claude Rozet) (<>)
Travaux du Professeur TL Bradford (<>)
Travaux du Docteur Auguste Rapou (<>)
Travaux de Janot (<>)
Biographie chronologique du Dr Alexandre Dominique Chargé
(1810-1890)
Par le Dr Robert Séror.
1810
Naissance le 9 avril 1810 à Aix (Bouches-du-Rhône).
1832 (22 ans).
Doctorat en médecine à Paris.
1833 (23 ans)
Ouvre un cabinet médical à Marseille.
Devient Membre de la société royale de médecine, dont il sera plus tard le président.
1836 (26 ans).
Publication : « Notice nécrologique sur le Dr Lassus. »
Se met à étudier l’homoeopathie sous la tutelle du Dr Duplat.
1837 (27 ans).
Séjour à Paris, pour un stage de perfectionnement en homoepathie sous l’égide d’Hahnemann.
1838 (28 ans).
Publication de : « Études médicales ou mémoire en réponse aux accusations portées contre la doctrine médicale homoeopathique », Baillière, 1838.
1843 (nov.) (33 ans)
Publication de : « Crédulité, doute et conviction. ».
1843 (33 ans)
Devient Président de la société royale de médecine de Marseille.
1848-1849 (38 ans)
Création de la « Revue Homoeopathique du Midi. »
1849 (39 ans)
Publication de : « Traitement homoeopathique préservatif et curatif du choléra épidémique. »
1855 (45 ans)
Publication de : « L’Homoeopathie et ses détracteurs à l’occasion de l’épidémie de choléra qui a régné à Marseille en 1854. »
1868 (54 ans)
Création de la revue : « Bibliothèque Homoeopathique », qui dirige jusqu’en 1890, année de sa mort.
1874 (64 ans)
Publication de son livre : « Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration ». 1 ère édition.
1876 (66 ans)
Publication du livre : « Hahnemann et son école ». chez Lejay, imprimeur.
1876 (66 ans)
Publication du livre : « Fièvre typhoïde », chez Baillière.
1877 (67 ans)
Publication de : « Étude des médicaments de l’utérus et de thérapeutique utérine », (Saint-Aubin et Thévenot, imprimeurs).
1878 (68 ans)
Publication de la 2 ème édition de son livre : « Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration »
1890 (80 ans).
Décède le 31 juillet 1890 à Saint-Raphaël, Var.
Drs Olivier Rabanes et Alain Sarembaud : Dictionnaire des auteurs d’ouvrages d’homoeopathie en langue française. Boiron éd. 2003. pages 64 à 66.
Claude Rozet : Bibliographie de l’homoeopathie, publications en langue française de 1824 à 1984. Boiron, éd. 1984, pages 40 et 41.
Pr Thomas Lindsley Bradford (En anglais) : Pionniers de l’homoeopathie.
Monsieur Charles Janot : Histoire de l’Homoeopathie Française. 1934.
Docteur Rapou fils (de Lyon) (Pierre-Auguste). Histoire de la doctrine médicale homoeopathique, son état actuel dans les principales contrées de l'Europe. Application pratique des principes et des moyens de cette doctrine au traitement des maladies. Paris, Baillière, 1847, 2 vol. in-8, XV-643 et 716 p. avec un portrait d'Hahnemann.
Document concernant la vie du Dr Alexandre Dominique Chargé
En 1977, les L. H. F. offrirent aux médecins homoeopathes confirmés une réédition numérotée de l’ouvrage de Chargé concernant les maladies de l’appareil respiratoire. Cette ré édition contient une préface de présentation du Docteur Pierre Vannier (1899-1986), qui succéda à son oncle, mon Maître, le Docteur Léon Vannier.
La voici :
PRÉFACE
C'est une heureuse décision qu'à prise la direction des L.H.F. d'assurer la réédition de l'ouvrage de A. Chargé sur le traitement homéopathique des maladies des organes de la respiration dans sa deuxième édition de 1878, la première étant parue en 1874.
Ce livre nous intéresse, d'abord parce qu'il est écrit par un médecin homéopathe exemplaire — ensuite parce qu'il nous instruit de traitements qui ont conservé toute leur valeur — enfin parce qu'il peut être l'occasion d'aperçus et de réflexions sur la médecine d'alors, en général, sur la thérapeutique de l'époque et sur l'application de la méthode homéopathique.
Nous en donnons, plus loin, comme preuve, des extraits de diverses publications de Chargé, en dehors même du présent ouvrage.
Chargé est bien un des médecins homéopathes les plus actifs du 19ème siècle, non seulement dans sa clientèle, mais encore dans l'exposé et dans la défense de la théorie autant que de la pratique hahnemannienne.
Il était particulièrement qualifié pour le faire car il avait eu des entretiens directs et personnels avec Hahnemann lui-même dans le cabinet de la rue de Milan à Paris.
Il avait aussi connu au long des années tous ceux qui comptaient en homéopathie et dont certains avaient recueilli du maître lui-même, son enseignement, ses conseils et ses soins.
Il avait visité Boenninghausen en Allemagne, Quin à Londres où il était allé avec Léon Simon père. Il avait connu des Guidi dont la femme avait été soignée à Naples par Romani, homéopathe et médecin du roi, des Guidi qui, en 1831 écrivait sa célèbre lettre aux médecins français sur l'homéopathie.
Chargé rappelle que nombreux étaient les médecins en place qui furent acquis à l'homéopathie à cette époque. Ainsi, Petroz était un médecin réputé avant que Desaix fervent homéopathe, le convertisse à l'homéopathie. Dural, professeur et doyen de la Faculté des sciences de Montpellier, d'Amador, professeur à la même Faculté, défendent l'homéopathie contre les attaques de la Faculté de Paris.
Tessier, médecin des hôpitaux, un des fondateurs de la Société Médicale des Hôpitaux de Paris, est converti à l'enseignement de Hahnemann et dédicace ses recherches cliniques sur le traitement de la pneumonie et du choléra en ces termes : «au Docteur Chargé, l'un des premiers et des plus illustres disciples de Hahnemann en France».
Bel éloge d'un officiel ! qui devait devenir un brillant chef d'école homéopathique.
Médecin homéopathe exemplaire, Chargé le fut dès le début de sa longue activité. Sa première publication pour la défense de l'homéopathie date de 1838 et nous savons par lui-même que son âge et sa santé, l'ont amené à réduire son activité et à se retirer à Tamaris en 1873.
Mais il publie encore en 1884 une «instruction» écrite à Saint-Raphaël à propos du choléra épidémique qui sévissait en Provence cette année là.
C'est donc sur une période d'une cinquantaine d'années que ses publications se succèdent avec sa collaboration au Journal de la Doctrine hahnemannienne, à la Revue de médecine spécifique, au Bulletin de la Société homéopathique de Paris, à la Revue homéopathique du Midi, à la Société de médecine de Marseille dont il assure la présidence en 1843, à la Bibliothèque homéopathique, périodique mensuel de la Société hahnemannienne fédérative.
En outre, il déploie sans cesse, avec persévérance et habileté une grande activité de propagandiste.
Tel est l'homme qui, en 1874, publie le présent livre sur le traitement homéopathique des maladies des organes de la respiration dont le succès conduit l'auteur à une réédition en 1878, celle là même qui est reproduite ici par les soins des L.H.F.
Nous ne prétendons pas dans cette préface commenter chaque excellent chapitre, que le lecteur aura tout le loisir d'apprécier, mais nous voulons en détacher quelques propositions dont la valeur clinique et homéopathique nous est apparue particulière à la lumière de travaux et d'acquisitions fondamentales ou cliniques plus récentes.
C'est ainsi, par exemple, que nous détacherons de cet ouvrage des commentaires sur le rhume et la phtisie qui donnent le ton de cet important travail.
Le rhume
«La facilité à s'enrhumer est déjà un état morbide ; plus d'une maladie redoutable commence par un rhume, et souvent la phtisie.
Il faut à propos des rhumes assurer une bonne hygiène et un exercice physique régulier».
L'auteur souligne l'importance de ces réactions rhino-pharyngées, signes précurseurs de maladies plus sérieuses en particulier de la tuberculose. Il est ainsi parmi les premiers à pressentir la prévision et la prévention qui sont de nos jours monnaie courante, même si les applications n'en sont pas toujours faites correctement.
Il est amené ensuite à proposer quelques considérations sur la phtisie.
La phtisie
«Occupons-nous un peu moins dit-il de la phtisie et un peu plus des phtisiques, et pour cela, il faut aborder l'étude des dispositions auxquelles est due la phtisie. Il souligne que les symptômes «présomptifs» précurseurs ont la plus grande importance : taille élancée, thorax étroit et long cou grêle. Les yeux sont vifs brillants animés — La peau est fine, rosée avec un réseau veineux, azurée ; le caractère est mobile, la fatigue prédomine le matin ainsi que la pâleur et l'essoufflement. Une petite toux est fréquente. L'appétit diminue ou disparaît — Les rhumes sont fréquents.
Tous ces signes constituent un ensemble, à tous les degrés de la tuberculisation, souvent même avant qu'elle ait été localement et matériellement constatée. Il importe donc de combattre la diathèse qui préside à la tuberculose» .
Quelle plus belle anticipation pourrions-nous trouver que cette description brève et précise du phosphorique tuberculinique !
C'est à cette occasion qu'il rappelle l'importance des signes concomitants qui nuancent la pathologie principale — des remèdes intercurrents qui s'adressent aux épiphénomènes — des remèdes de fond qui s'adaptent aux modifications profondes et générales des fonctions de toute l'économie.
La Matière médicale est sa préoccupation majeure.
Ce livre tout entier le démontre. On peut à ce sujet relever trois passages :
— Chargé rappelle non sans malice ce qu'à écrit Laennec à propos de la coqueluche : «j'ai obtenu par le narcisse des près des guérisons de coqueluche avec une rapidité surprenante en cinq ou six jours.» Tous les homéopathes connaissent cette particularité de Narcissus.
— Il attire l'attention sur l'emploi du Copaiva qui a guéri un asthme avec urticaire, en précisant que le remède est homéopathique dans ce cas à la maladie et au malade — nous le retrouvons dans la Matière médicale, particulièrement chez l'enfant.
«C'est une notion intéressante que cette homéopathicité au malade et à la maladie que l'observation pénétrante permet souvent de retrouver en recherchant toujours l'ensemble des symptômes.»
— Il souligne l'importance de Sulfur pour effacer les symptômes qui subsistent après la disparition des accidents inflammatoires, surtout s'il y. a eu éruption.
Telles sont quelques remarques faites à propos de ce livre, en plus bien entendu des notions précises de thérapeutique qui en font la valeur pratique et de la préface de l'auteur, notamment dans les pages XIII et suivantes qui méritent la plus grande attention.
Il reste à mettre sous les yeux du lecteur tout un ensemble de réflexions que Chargé a publiées dans d'autres travaux et qui éclairent la pensée et l'action de ce grand médecin homéopathe.
Il s'agit de citations intégrales qu'on peut réunir en deux groupes : les symptômes au lit des malades — les pathogénésies et les caractéristiques —. Elles ont paru surtout dans la Bibliothèque homéopathique de la Société Hahnemannienne fédérative en 1881.
Nous nous sommes contentés de souligner certains termes :
Des symptômes au lit du malade
«Le jour où nous cessons d'ajouter aux acquisitions des temps passés les découvertes du temps présent, nous déclinons et nous perdons notre autorité dans la théorie et dans la pratique.
Les patients se dressent devant nous comme un pêle-mêle de symptômes, un mélange confus.
Au lit du malade, nous avons mieux à faire que de discuter sur l'essentialité de la maladie et de lui imposer un nom. Tout ce langage doit nous être connu. Il faut de toute nécessité que tous les médecins sachent le parler afin que l'on puisse s'entendre sur le diagnostic différentiel et sur le pronostic.
Mais ensuite nous nous trouvons dans la nécessité pour guérir, si la chose est possible, de relever tous les symptômes du cas actuel fournis par la maladie et le support de la maladie, c'est-à-dire par le malade, d'individualiser le sujet soumis à notre observation qui bene distinguit, bene docet ; ce n'est pas assez dire — celui qui individualise le mieux est celui qui guérit le mieux et le plus souvent.
Déclarer que la maladie suit son cours, c'est déclarer son insuffisance.
L'homéopathie ne se préoccupe pas seulement, comme elle le doit, des lésions qui constituent le diagnostic anatomique, les apprécie, les constate comme faisant partie de l'ensemble des symptômes mais son investigation va plus loin... en s'appliquant particulièrement à reconnaître ce en quoi le cas actuel se différencie de celui de la veille et de celui du lendemain.
Pour arriver à la connaissance la plus parfaite de la maladie et du malade, le médecin homéopathe note avec soin toutes les nuances de la douleur, il recherche les heures d'aggravation, il plonge le plus possible dans le passé ».
Les symptômes concomitants le préoccupent aussi parce que c'est là qu'il trouve le plus souvent le diagnostic différentiel ; le moral du malade est également pour lui une étude sérieuse.
«L'organe ne peut pas souffrir seul, symptômes réflexes, sympathiques doivent être compris dans la totalité des symptômes.
Les conditions de succès pour le remède est qu'il correspond au symptôme prédominant en même temps qu'au reste de l'ensemble des symptômes locaux généraux et psychiques».
Claude Bernard avait écrit en 1865 : «ce qui vit, ce qui existe, c'est l'ensemble» .
Les pathogénésies et les caractéristiques
«Qu'on ne me parle donc pas de l'amoindrissement des Sciences médicales par l'homéopathie. J'y vois au contraire, un agrandissement infini. Nous pouvons tout espérer du temps et de l'expérience qui, en agrandissant notre domaine, nous apprennent un peu mieux tous les jours à séparer dans nos pathogénésies le bon grain de l'ivraie — car nos pathogénésies sont si compliquées et encore si obscures qu'elles demandent à être criblées et épurées par le concours de praticiens également habiles et consciencieux.
C'est avec les caractéristiques qu'il faut nous familiariser. Les caractéristiques des médicaments répondent aux caractéristiques des maladies et, tandis que les premières sont à rechercher ou à retenir, les caractéristiques des maladies s'offrent tout naturellement à notre observation, seulement il faut savoir trouver les caractéristiques des remèdes. On les trouvera par l'individualisation appliquée à l'étude des maladies et des malades. Au précepte d'individualiser toujours en pathologie et en thérapeutique, il ne saurait y avoir d'exception.
On ne lit plus Hahnemann s'écrie-t-il et il cite le paragraphe V de l'Organon :
«Le médecin s'aide de tout ce qu'il peut apprendre par rapport soit à la cause occasionnelle la plus raisonnable de la maladie aigüe, soit aux principales phases de la maladie chronique» .
On doit avoir égard à la constitution physique du malade, surtout s'il est question d'une affection chronique, à la tournure de son esprit et de son caractère, à ses occupations et à son genre de vie, à ses habitudes, à ses relations sociales et domestiques, à son âge, à son sexe.
Claude Bernard, encore lui, avait écrit en 1865 :
«Le médecin n'est pas le médecin des êtres vivants en général, pas même le médecin du genre humain, mais le médecin d'un individu humain, et de plus, le médecin d'un individu dans certaines conditions morbides qui lui sont spéciales» .
Chargé poursuit :
«Même dans les maladies spécifiques, le besoin d'individualisation se fait toujours sentir parce que ces maladies différent souvent, quoique spécifiques, dans leurs manifestations symptomatiques suivant les sujets, les circonstances de leur apparition, suivant la période à laquelle nous les observons» .
ç Docteur Pierre Vannier Décembre 1977.
Tels sont les divers textes de Chargé, en dehors du présent ouvrage, qu'il nous a paru bon de rappeler et de montrer au lecteur.
Entre Chargé et nos étudiants, trois générations, au moins, se sont déjà succédées. On peut dire que les médecins homéopathes de ces générations à l'exemple de Chargé, et de ses amis, ont permis à l'homéopathie d'être ce qu'elle est aujourd'hui, et ce qu'elle sera demain, par leur esprit, leur coeur et leur courage.
Bibliographie des travaux du Dr A. D. Chargé (Mr Claude Rozet)
Études médicales ou Mémoire en réponse aux accusations portées contre la doctrine homoeopathique.
Paris, Baillière, 1838, in-8, 214 p.
Crédulité, doute et conviction.
Discours prononcé à la séance publique de la Société de Médecine de Marseille comme président de la Société.
le 12 nov. 1843, in-8.
Traitement homoeopathique préservatif et curatif du choléra épidémique. Instruction populaire pouvant servir de guide en l'absence du médecin, suivie de notes et pièces justificatives.
Marseille, Barlatier-Feissat, 1849, in-8, 47p.
12e édition. Paris, B., 1884, in-8, 118 pages.
L'Homoeopathie et ses détracteurs, à l'occasion de l'épidémie de choléra qui a régné à Marseille en 1854.
Paris, Baillière, 1855, in-8, 236 p.
Trois jours d'homoeopathie à l'Hôtel-Dieu de Marseille pendant le choléra de 1855.
Marseille, 1857, in-8.
De l'homoeopathie. Encore une fois qu'est-ce que l'homceopathie ? Il faut en finir avec elle...
Paris, Baillière, 1854, in-8, 140 p.
Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration.
Paris, Baillière, 1874, in-8, XX-454 p.
2e édit., Paris, Baillière, 1878, in-8, 465 p.
Paris, Baillière, 1879, in-8.
Nouvelle édit. Asnières, L.H.F., 1977, in-8, 468 pages.
Hahnemann et son école.
Poissy, imp. de S. Lejay, 1876, in-8, 38 p.
Étude de médicaments utérins et de thérapeutique utérine.
Saint-Dizier, Saint-Aubin et Thévenet, 1887, 2 vol.
Travaux du Professeur TL Bradford
Dans son ouvrage capital sur les pionniers de l’homoeopathie, Bradford consacre ces quelques lignes à Chargé : (l’intégralité de cet ouvrage figure en anglais, dans une autre partie de mon site)
« ….. Il fût un des premiers médecins à pratiquer l’Homéopathie. Rapou dit de lui qu’il fût le plus connu des homéopathes en France.
Il était tenu en très haute estime à Marseille, où il professait. Il écrivit un ouvrage sur la méthode d’ Hahnemann.
Il fût Secrétaire et Président de la Société d’Homéopathie.
En 1838, il publia un ouvrage intitulé : « Études médicales, ou Réponses aux accusations portées contre la doctrine homéopathique. »
Il publia également en 1854 : Le Choléra à Marseille. Un autre sur le traitement du Choléra, ainsi que l’historique de cette épidémie de choléra.
(Rapou, vol. 1, p. 118. Rev'a. Hom'a., vol. 36, p. 100. Rev. Hom. Belge., vol. 17, p. 159. World's Con., vol. 2, p. 152)
Travaux du Docteur Auguste Rapou fils.
Les 2 volumes du Rapou figurent dans une autre partie de mon site. Voici, extrait du Chapitre 4 du tome 1, les quelques lignes qu’il consacre à Chargé.
« …. Chapitre 4 : de l’homœopathie à Rome (<>) et à Naples (<>).
SOMMAIRE : Départ de Lyon. — Marseille et le docteur Chargé. — Arrivée à Rome. — Introduction de l’homœopathie dans cette ville. — Docteur Centamori. — Des fièvres intermittentes. — Hôpital del Spirito. — Les docteurs Braün et Wahle. — Observations cliniques sur les doses des remèdes ; de l'emploi des globules. — Situation actuelle de l’homœopathie. — Arrivée à Naples. — Introduction de l’homéopathie dans cette ville. — Le docteur Necker. — L’homœopathie à l'académie royale. — Le professeur Tomassini. — Constitution pleurétique. — Les médecins homœopathes obtiennent une clinique publique. — Querelles médicales. — Résultats de la clinique. — Harmonie rétablie entre les praticiens des deux écoles. — Les docteurs Romano, Mauro, Severin. — Des doses, de la répétition des remèdes et de l'aggravation homéopathique.
……. « J'allai me distraire de ces émotions auprès de l'un de nos confrères marseillais, le docteur Chargé, secrétaire alors, puis président de la Société de médecine.
C'est l'un des homéopathes les plus connus de France.
Notre méthode lui doit un bon livre [Études médicales, ou Mémoire en réponse aux accusations portées coutre la doctrine médicale homéopathique. Paris, Marseille, 1838.] et la considération dont elle jouit à Marseille où, plus que tout autre, il a contribué à la répandre dans la classe élevée.
Il me fit l'excellent accueil que je reçus aussi de tous nos confrères dans le cours de mes excursions : confraternité vraie, qui trop souvent n'existe que de nom chez les partisans de l'ancienne école, et que le besoin de secours mutuels, la défense commune et l'unité de doctrine eut fait naître et cimentent parmi les homéopathes de tous les pays.
Dans son ouvrage concernant l’histoire de l’homoeopathie (Histoire de l’Homoeopathie Française, 1934), Janot montre dans plusieurs chapitres, combien Chargé participa à l’essor de la nouvelle doctrine dans notre pays. Ce livre figure dans un autre endroit de mon site.
….. Le seul ouvrage vraiment transcendant de l’ époque est le Traitement homéopathique des organes de la respiration (1874) par le docteur Chargé. Ce travail qui reste très consulté de nos jours est le type des belles monographies thérapeutiques que ce médecin écrivait dans la Bibliothèque homéopathique sur toutes les maladies. Il s'y montre le père de l'enseignement de la thérapeutique moderne du nouvel art en France. Nos éclectiques lui reprochaient l’énumération alphabétique, l'absence de coordination synthétique, etc.
Chargé aurait pu leur répondre qu'ils n'avaient rien de mieux à lui opposer, mais il se bornait à riposter par cette phrase de bon sens :
« Si vous voulez vous amuser, lisez des romans ; vous ai-je jamais dit que l'étude de la matière médicale fût facile et attrayante ? »
Références bibliographiques (<>)
Document concernant la vie du Dr A. Chargé par le Dr Pierre Vannier (<>)
Bibliographie des travaux du Dr A. D. Chargé (Mr Claude Rozet) (<>)
Travaux du Professeur TL Bradford (<>)
Travaux du Docteur Auguste Rapou (<>)
Travaux de Janot (<>)
Mercredi 24 janvier 2007. Dr RS.
Mercredi 26 janvier 2011.
Revu et corrigé pour IH.
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