Lanthanides: les homéopathes comme patients
Il y a une dizaine d’années, je commençais à faire des expériences avec les Lanthanides. Il me fallut cinq ans pour développer un profil des Lanthanides suffisamment élaboré pour pouvoir envisager leur publication dans le livre L’Odyssée des Lanthanides[i]. Depuis lors, les expériences se sont multipliées et de nombreux cas ont été publiés, comme par exemple dans ce journal.
Les Lanthanides ont pris une part tellement importante dans la pratique homéopathique que je me demande souvent comment nous avons pu nous passer d’eux dans le passé. En fait, nous ne pouvons plus nous passer d’eux car ils sont essentiellement différents de tous les autres éléments du tableau périodique. Au début, je les utilisais dans les cas réfractaires à tout autre traitement, aujourd’hui je les prescris souvent comme premier remède de choix.
Mis à part leur rôle irremplaçable, la beauté de leurs profils les rend très attrayants. On pourrait dire que les Lanthanides nous ramènent à nous-mêmes, en tant qu’homéopathes. La qualité de réflexion des Lanthanides est souvent observée dans la pratique homéopathique.
Dans cet article, je vais me pencher sur le profil des Lanthanides en général et leur connexion avec les homéopathes en particulier, car les qualités requises pour devenir un homéopathe se retrouvent dans le profil des Lanthanides.
Servir
La motivation première pour devenir un homéopathe est le
désir d’aider les autres. Les homéopathes veulent que les autres aillent mieux,
qu’ils soient en bonne santé et heureux. En d’autres mots, cette qualité
exprime le désir de servir l’humanité. Ce n’est pas le désir de servir telle ou
telle personne mais bien le désir de servir en général, et même de vouloir
rendre l’humanité meilleure. Cet aspect est très marqué dans la série Or, à
laquelle les Lanthanides appartiennent.
Comprendre
Une deuxième motivation est le désir de comprendre ce
qu’est la santé et la maladie. Les homéopathes veulent se comprendre eux-mêmes ;
leur corps, leur psyché et leur âme. En observant maladies et guérisons chez leurs
patients, ils apprennent à comprendre ce qu’il se passe en eux-mêmes. Cette
compréhension n’est pas simplement rationnelle, elle est aussi pratique et
émotionnelle.
Aversion des médecins
Les homéopathes ont souvent une aversion envers la
médecine conventionnelle. Cette aversion est connue dans certains remèdes, Arnica,
par exemple. Dans Arnica, nous trouvons le symptôme « déclare qu’il va très
bien, renvoie le médecin. » C’est une attitude typique des Lanthanides. La
famille des Asteraceae, à laquelle Arnica appartient, contient une proportion
importante de Lanthanides et possède dans leur profil celui des Lanthanides. Une
grande motivation pour devenir homéopathe est de pouvoir se traiter soi-même et
ainsi de n’être plus dépendant de la médecine conventionnelle.
Liberté
Cette aversion envers la médecine conventionnelle est
fortement liée à une aversion à être contrôlé. Les homéopathes, comme les
Lanthanides, veulent être leur propre patron, ils veulent décider par eux-mêmes
et ne pas être dominés, et c’est exactement ce que fait la médecine
conventionnelle, elle vous domine ; elle vous fait ingurgiter médicaments sur médicaments,
vous injecte, vous vaccine, et dans les pires des cas, vous endort pour vous
opérer. La volonté propre des patients est complètement niée. Cette tendance à
la domination peut être observée chez les médecins eux-mêmes qui souvent se
comportent comme s’ils savaient ce dont le patient a besoin ; ils ont tendance
à décider pour le patient au lieu de le conseiller.
Pour les Lanthanides, la liberté est un concept primordial qui peut être exprimé de différentes manières ; ils veulent faire les choses à « leur » manière, vivre « leur » vie, suivre « leur » chemin. Bien sûr, cela s’exprime aussi dans la négation : ils ne veulent pas être dominés, contrôlés, commandés ou limités par les autres.
Le monde intérieur
Un autre facteur contribuant à cette attitude est le fait
que les homéopathes possèdent une certaine connaissance de leur monde
intérieur. Ils ont une compréhension intuitive que la maladie vient de
l’intérieur, ce qui contraste avec la médecine conventionnelle qui considère
les causes des maladies comme étant extérieures, et qui se bat donc contre
bactéries, virus, etc. Si l’on considère, cependant, que la cause est intérieure,
ce combat contre des causes externes est non seulement inutile, mais aussi nuisible.
Il y a donc un conflit philosophique entre les deux approches.
Secret
Un autre important aspect est celui du secret, qui est
lié au thème précédent du monde intérieur. Le monde intérieur est un monde
secret. Depuis les temps anciens, les groupes qui mettent l’accent sur le monde
intérieur et essayent de l’approfondir sont perçus comme des sociétés secrètes
; rosicruciens, francs-maçons, etc. Le mouvement homéopathique dans son
ensemble n’est pas une société secrète, mais il est en marge de la société. Il
ne fait pas partie des courants majoritaires et est souvent complètement
incompris, ce qui lui donne ce caractère secret. Dans certains pays,
l’homéopathie a été interdite et l’est toujours, la forçant à être clandestine.
Philosophie
Nous pouvons observer chez
les homéopathes un fort désir pour la philosophie, qui est aussi un aspect
important des Lanthanides et qui est lié au désir de comprendre. Cette
compréhension n’est pas seulement technique, elle est en relation avec la compréhension
de soi, du monde, de l’univers et de l’essence elle-même. Elle va au plus
profond de l’Être et désire comprendre ce dont la vie est faite, son origine et
son devenir.
Profondeur
Il y a un fort désir de
comprendre, non d’une manière superficielle mais profonde. C’est la profondeur
que nous trouvons dans la spiritualité et la philosophie. Elle ne concerne pas
les formes superficielles de religion, elle est plutôt vécue comme une expérience
spirituelle de la vie. C’est un aspect assez commun chez les homéopathes et il
est intégral aux Lanthanides. Les patients ayant besoin d’un Lanthanide
emploient souvent le mot
« profond » ; leurs douleurs et leurs expériences sont
profondes.
Post-scriptum
Si nous regardons le
développement des Lanthanides ces dix dernières années, nous pouvons observer
une expansion incroyable de notre connaissance et du nombre de cas traités.
J’éprouve une immense reconnaissance envers ces remèdes qui sont maintenant
disponibles pour ma pratique. Il y a tant de cas dans lesquels les Lanthanides
ont apporté une guérison et sans lesquels je n’aurais pas pu faire grand-chose !
Il y a une sorte de beauté aléatoire dans les profils des Lanthanides. Ils sont souvent si proches de l’état intérieur de ceux qui ont choisi d’être homéopathes. Lorsque j’ai débuté, nous parlions souvent entre nous de ce paradoxe : nous avions un franc succès avec nos patients, et des résultats médiocres dès qu’il s’agissait de nous traiter nous-mêmes ; nous plaisantions, disant que les homéopathes étaient incurables ! Les Lanthanides ont changé cette situation, il est maintenant possible de faire beaucoup mieux pour les homéopathes eux-mêmes. C’est un peu comme si l’homéopathie retournait le compliment à ceux qui la pratiquent.
Photos: Wikimedia Commons
Gnothi seauton (Connais toi, toi-même); Mladifilozof
Falun Dafa, fifth exercise; source: http://www.flickr.com/photos/14871980@N05/2482099283/in/set-72157605013738654
[i] L’Odyssée des Lanthanides est en cours de traduction. L'ouvrage devrait être publié au printemps 2012, par les Editions Narayana
Catégories: Théorie
Mots clés: Lanthanides, homéopathes
Remèdes:
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Reply #3 on : Fri May 06, 2016, 21:15:36
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Reply #2 on : Wed April 20, 2016, 22:20:15
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Reply #1 on : Mon December 22, 2014, 13:12:37