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Ce travail a été écrit au début pour l’usage de ceux qui suivent les Conférences de MMH, et sur leur demande, à la « Faculté de Médecine Homoepathique de Pennsylvanie. »
Il contient les symptômes les plus marqués, les plus caractéristiques, les mieux expérimentés et les plus utilisés de nos remèdes homéopathiques.
La différentiation, la distinction entre les symptômes provenant d’une expérimentation sur un sujet en bonne santé (proving ou pathogénésie), ou étant le résultat d’observations cliniques sur un malade (symptômes curatifs), ou, appartenant à ces deux classes, n'ont pas été retenus dans ce travail.
Un telle distinction n’est valable que dans une Matière Médicale complète, exhaustive ; l’étude de ma MMH est de faciliter l’étude et son application clinique.
Compte tenu de l’intérêt croissant dans l’étude de la MMH, ces dernières années, je souhaite ardemment que mon livre soit à la fois un guide et une introduction à la MMH.
Si grande est la multiplicité de symptômes (le résultat des provings, les confirmations cliniques et les observations), avec lesquelles notre Matière Médicale, sans cesse croissante, est surchargée, tellement surchargée, qu’il me semble impossible d’avoir une vue claire et distincte de chaque remède pris séparément.
Les efforts précédemment faits pour surmonter cette difficulté, en abrégeant la Matière Médicale, en la simplifiant, se sont avérés être des échecs.
Le résultat ne pouvait être différent, car ces MMH n’objectivaient pas les symptômes caractéristiques des différents remèdes.
Ce n’était que des tentatives purement mécaniques, sans compréhension réelle du sujet ; ceux qui l’utilisèrent en furent désappointés , c’est la raison pour laquelle ils furent demandeurs d’un canevas diagnostique plus fiable et présenté différemment.
C’est avec la plus grande retenue que j’ai cédé aux demandes de mes confrères et de mes étudiants afin de réaliser un tel travail.
Seul ceux qui ont entrepris un tel travail peuvent vraiment réaliser combien il est difficile à mettre en pratique ; aussi, personne plus que son auteur ne peut prendre conscience des multiples imperfections qu’elle suscite.
Ceux qui ont maitrisé la Matière Médicale, l’auteur en est bien conscient, peuvent tenir compte des symptômes caractéristiques peu connus ; ils les assimileront et les ajouterons au présent travail.
En présentant cet ouvrage à ses collègues, l’auteur leur demande outre de l’intelligence et l’indulgence des plus compétents ; certes, ils remarqueront beaucoup d’omissions, donc beaucoup de choses à compléter, mais ils comprendront en même temps la nécessité de la tache qu’il a entreprise.
La méthode et l’objet de ce travail sont différents de ceux qui ont été antérieurement publiés sur la MMH ; son plan d’exposition est simple, variant très peu au regard de celui qu’Hahnemann a utilisé dans la rédaction de sa MMH.
Les premiers symptômes primordiaux sont les symptômes psychiques ; suivis par ceux des différentes parties du corps, en commencant par la tête — qui également inclue les vertiges — et se terminant par les pieds.
Viennent ensuite les généralités (symptômes généraux), comprenant les symptômes se rapportant aux Systèmes Nerveux et à la Circulation ; puis les symptômes du Sommeil, de la Fièvre et de la Peau ; enfin, les modalités les plus marquées d’Aggravation et d’ Amélioration, dans le temps, l’endroit et les circonstances.
L’utilité de ce livre ne peut être démontrée que par son utilisation pratique quotidienne, c’est la raison pour laquelle je le soumet à votre jugement après l’avoir pratiqué.
PHILADELPHIE, 30 Décembre 1865.
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