ECHINACEA ANGUSTIFOLIA

Référence  : Ce proving se trouve  relaté dans le volume 18 des comptes rendus de séances de l’ IHA (International Hahnemannian Association), page 23 à 27.

En 1897, CM Boger a 36 ans, tandis que HC Allen a 61 ans.

L’interrogatoire est serré entre l’ancien et le moderne, mais combien empreint de courtoisie et de respect.

Comme on le verra dans le proving de la Samarskite, Boger a retenu toutes les critiques que lui avaient faites le Pr. H. C. Allen 35 ans plus tôt.

Le proving a duré du 14 décembre 1896, au 11 février 1897, soit sur une période de 7 semaines.

3 provers  : Mr N., Mr. J. et CMB, lui même.

C’est le premier proving qu’il réalise.

Ce proving a été réalisé avec une TM et des dynamisations jusqu’à la 12 CH.

HC Allen lui fait passer un véritable examen de passage.

14 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

Le fait de goûter la teinture, occasionne un léger engourdissement de la langue, < vers le bout de la langue, qui est suivi plus tard, par une sensation de rugosité, d’âpreté, au même endroit.

Au bout de 2 heures, les incisives supérieures comment à devenir sensibles, au courant d’air, même le fait d’envoyer de l’air par la bouche, est pratiquement insupportable.

Sensation soudaine de faiblesse dans les genoux, dans la soirée, en marchant.

Disparition complète du désir sexuel.

20 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

Mr. N., tempérament nerveux, bilieux, prend une goutte de TM, toutes les 2 heures.

Au bout de 6 heures : insomnie, agitation, nervosité, avec une sensation de faiblesse dans l’estomac.

Agitation et nervosité, toute la nuit, se réveille plus fatigué qu’il ne l’était en se couchant.

S’éveille avec une sensation de faiblesse gastrique.

Sensation de faiblesse, dans les genoux, dans la soirée, en s’allongeant.

Irritabilité, revêche, grincheux, au bout de 12 heures, ne veut pas qu’on lui parle, qu’on lui adresse la parole.

20 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

Mr. J., prit 5 gouttes toutes les 2 heures.

21 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

Ne peut reposer ou dormir la nuit passée, réveil toutes les 2 heurs.

Rêves fatigants, épuisants.

Ne peut rien faire.

Sensation de grande faiblesse dans l’estomac et l’abdomen.

Le visage a un aspect bleuâtre.

22 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

15 gouttes toutes les 2 heures.

Ne peut s’endormir ; pensées de Sommeil, mais ne peut dormir.

Pas d’appétit, mais mange une bonne quantité ; après quoi, se sent mal et fatigué de partout.

Sensation de pression dans l’estomac, < vers 11 heures.

Bouche sèche et pâteuse, visqueuse.

Accès de faiblesse avec vertiges.

Se réveille à minuit et ne peut dormir avant 4 heures, puis sommeil agité, avec rêves de querelles, ou de frayeurs,  ou de travaux difficiles.

24 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

5 gouttes toutes les 2 heures.

Rêves de querelles, angoissants,  durant lesquelles,  il fait de mauvaises rencontres.

Engourdissement des mains, au réveil, tout d’abord, un main, puis l’autre.

30 décembre 1896. (Echinacea angustifolia)

5 gouttes toutes les 2 heures.

Faiblesse gastrique après le petit déjeuner.

Chatouillement laryngé, qui occasionne une toux sèche, hachée, < dans la soirée.

3 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

Prise de sac. lac.

Engourdissement des mains au réveil.

Encore de nombreux rêves de combats, qui se terminent mal.

5 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

Prise en 12 X, toutes les 2 heures.

Aphtes à la jonction de la gencive inférieure et de la muqueuse.

Les rêves vont mieux.

14 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

30 gouttes de TM toutes les 2 heures.

À chaque prise, besoin constant de déglutir.

Après 4 jours, douleurs aiguës, fixes, profondes dans le cerveau ; sensation d’avoir le front chaud et brûlant.

Yeux, congestionnés et rouges.

Brûlures urétrales, en urinant.

18 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

Perte totale de l’appétit.

Ne peut dormir ; ne peut se rendormir après un premier réveil.

La partie antérieure de l’urètre, brûle en urinant.

La Corona glandis est très sensible.

Pas de maux de tête.

Aucune  ambition ; mollesse générale.

Goût poisseux dans la bouche en s’éveillant.

Vieilles hémorroïdes, qui sont encore douloureuses et démangent, le réveillent la nuit.

Les poils de sa moustache ont cessés de tomber.

Augmentation du désir sexuel, alors qu’auparavant il était absent, d’une façon chronique.

18 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

Prise de 40 gouttes toutes les 3 heures.

Toux sèche, irritante, provoquée par une inspiration, avec douleurs dans la partie  inférieure du tiers de la poitrine.

Éructations brûlantes, dans l’œsophage, quelquefois acides.

Se sent nerveux partout.

L’urètre continue de brûler.

22 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

Continue de prendre 40 gouttes toutes les 3 heures.

Dans un demi sommeil et comme dans un rêve continuellement.

30 janvier 1897. (Echinacea angustifolia)

Même dose.

Glaires épaisses, foncées, venant de la gorge, le matin.

Ce matin, à la fin de la selle, émission d’une cuillère à café de sang rouge brillant, sans ténesme.

11 février 1897. (Echinacea angustifolia)

Nervosité, se sent mal à l’aise.

Vomissements de glaires, fluides, excoriantes, acides, mélangées avec du sang, qui a l’aspect de grains de café.

Nausées, < après avoir vomi, doit beaucoup forcer pendant le vomissement.

Rêves de difficultés, désappointements, soucis, de ne pas pouvoir accomplir des voyages ; < après minuit.

A présenté une éjaculation, chose qui ne lui était pas arrivé depuis des années.

Agitation, nervosité, sensation de tension dans les mains au réveil.

Discussion (Echinacea angustifolia)

Dr. H. C. Allen  : Où vous êtes vous procuré la TM ?

Dr. Boger : Cette TM provient de  J. U. Lloyd's, Cincinnati, un éclectique.

Dr.  Allen  : Savez vous comment cette TM a été fabriquée ?

Dr. Boger : Non, c’est une teinture utilisée par les éclectiques.

Dr.  Allen  : Quel le nom commun de cette plante ?

Dr. Boger : Je ne le sais pas.

J’ai essayé de le savoir, mais je n’ai rien trouvé à son sujet.

Dr.  Allen  : Nous n’avons aucun proving de ce produit, en conséquence, en réalisant nos premiers provings, nous devons être un petit soigneux, sur la provenance des teintures, et comment elle sont faites.

Dr. Boger : La drogue a été très appréciée des éclectiques.

Dr.  Allen  : Avez vous réalisé des dynamisations ?

Dr. Boger : Oui, et jusqu’à la 12 ème dynamisation.

Dr.  Allen  : Quels ont été les premiers symptômes marqués dans chaque proving.

Dr. Boger : La sensation de faiblesse dans les genoux, surtout dans la soirée.

Dr.  Allen  : Ceci a été le premier symptôme ?

Dr. Boger : Oui, ce fût le premier symptôme qui apparût.

J’en ai pris moi même, et ce fût le premier symptôme qui apparut.

Dr.  Allen  : Avez vous noté vos symptômes ?

Dr. Boger : Oui.

Dr. Dillingham  :  Chez combien de vos patients, avez vous trouvé la faiblesse des genoux, en se levant le matin ?

Dr. Boger : Seulement un.

Dr.  Allen  : Est-ce que c’est le premier proving que vous réalisez ?

Dr. Boger : Oui.

Dr.  Allen  : Est ce que la disparition de la libido est un trouble chronique, ou, existait il antérieurement ?

Dr. Boger : Auparavant, il existait plus ou moins, mais ici, il disparut complètement.

Il est âgé de 24 ans.

Dr.  Allen  : Le désir sexuel reparut il lors de la prise de 30 à 40 gouttes ?

Dr. Boger : Oui.

Dr.  Allen  : Ce qui représente une cuillère à café pleine, toutes les 3 heures ?

Dr. Boger : Pas tout à fait une cuillère à café pleine ; 2/3 d’une cuillère à café, de teinture.

Dr.  Allen  : Combien de temps s’écoula t-il après la prise de teinture, avant que les vomissements, comme des grains de café, apparaissent ?

Dr. Boger : Je n’ai pas le temps exact ici.

La teinture a été prise du 14 décembre 1896, au 11 février 1897, soit une période de 7 semaines.

Dr.  Allen  : Le prover, était il malade depuis des semaines ou des mois, avant qu’il ne commence le proving ?

Dr. Boger : Non ; c’était un homme très robuste, pas très gras, mais avec un système artériel très actif.

Dr.  Allen  : Quel était son métier ?

Dr. Boger : Pécheur.

Dr.  Allen  : Fil il volontairement le proving ?

Dr. Boger : Non, ce fût un proving involontaire.

Je le soignais pour des troubles imaginaires.

Aucun problème avec cet homme.

Dr. Boger : Voici un proving de Polymnia uvedalia¸ avec le même prover, qui débute le 16 avril 1897.

Dr.  Allen  : Avait-il complètement récupéré du proving d’ Echinacea ?

Dr. Boger : Oui, il ne paraissait plus subsister aucun symptôme du proving précédent.

Référence  (Echinacea angustifolia)  : Ce proving se trouve  relaté dans le volume 18 des comptes rendus de séances de l’ IHA (International Hahnemannian Association), page 23 à 27.

Voici la liste des provings qui ont suivis celui de CMB, et que Bradford, nous donne dans son index bibliographique des provings, qui débute en même temps que l’homoeopathie et se termine en 1900.

- - - : Dunham Med. College JI., July, 1899.

- - - : Med. Couns., July, 1899. Jl. Brit. Hom. Soc., V. 7, p. 414.

Boger : Tr. I. H. A., 1897.

Candee : History. Tr. N. Y. Hom. Med. Soc., 1898, p. 161.

Duncan : Hom. Recorder, V. 14, p. 386.

Fahnestock : Critique, V. 6, p. 331. Med. Century, Aug. 1, 1899. Hom. Recorder, V. 14, p. 337. Mo. Hom. Rev., V. 43, p. 605. Hom. News, July, 1899. Tr. Am. Inst. Hom., 1899.