53 pathogénésies « nouvelles » du XX ème siècle.
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THALLIUM METALLICUM

 

Ce proving a été réalisé avec la collaboration de 16 provers, dont 9 femmes.

Les dynamisations utilisées furent les 30, 200, M.

Référence : Docteurs M. Panos, R. Rogers et J. Stephenson. Proving de Thallium metallicum. Journal of the American Institute of Homoeopathy, 1966, n° 9/10,  pages 300 à 303.

 

Psychisme  (Thallium metallicum)

Anxiété intolérable, apparemment sans cause (M, 2).

Concentration difficile (3).

Irritabilité, impatience, allant en augmentant (1, 3).

 

Yeux  (Thallium metallicum)

Écoulement muco-purulent de l'œil droit, pire le jour, durant plusieurs jours, et cela deux semaines après la prise du remède (1).

 

Vision  (Thallium metallicum)

Taches mobiles (9).

 

Face  (Thallium metallicum)

Sensation de reptation, de rampement (7).

 

Estomac  (Thallium metallicum)

Appétit augmenté (2).

 

Abdomen  (Thallium metallicum)

Aggravation durant lé proving (2).

Distension gazeuse, assez marquée (2).

Quelque peu de flatulence, même après un repas léger.

 

Dos  (Thallium metallicum)

Sensation de reptation, de rampement (7).

 

Extrémités   (Thallium metallicum)

Aggravation couché la nuit ;

Aggravation en position assise.

Doit marcher quelque peu pour être amélioré.

Doit se lever du lit, la nuit et marcher quelque peu pour éprouver un soulagement (3).

Douleur à irradiation descendante, suivant la distribution du nerf sciatique.

Douleur au niveau de la jambe droite (3).

Douleur de la partie postérieure de la cuisse, aggravation par la pression du bord de la chaise (3).

Douleur en flexion ou en extension du genou droit.

Douleur, aggravation couché sur le côté atteint.

Faiblesse et instabilité du genou droit, apparaissant quelques semaines après une chute mineure sur la hanche droite (3).

Impossible de trouver une position qui soulage (3).

Radio est négative (3).

Sensibilité au toucher, de la portion latérale de la cuisse droite, par la pression superficielle ou profonde (3).

 

Sommeil   (Thallium metallicum)

Réveils fréquents (2).

Réveils fréquents, incapable de se rendormir (3).

 

Généralités  (Thallium metallicum)

Aggravation la nuit (3), par la pression, le toucher (3).

Amélioration en marchant un peu (3).

Douleurs fourmillantes, picotantes (8) ;

Règles noires (11), prolongées (11).

Sensation de douleur dans les muscles (9).

 

L'École Américaine a rendu un grand service à l'Homoeopathie en réalisant un tel proving, car jusqu'ici les provings réalisés étaient fragmentaires.

De manière à ce que vous puissiez faire le tour complet de la question, je vous donne les provings antérieurs à celui de Panos, Rogers et Stephenson.

 

Voici tout d'abord celui de T. Field  Allen (Encyclopédie, tome IX).

Je vous rappelle que les provings contenus dans cet ouvrage sont uniquement pathogénésiques et non cliniques.

 

 En voici. la traduction littérale :

 

« THALLIUM. L'élément. Autorités de référence 1) Lamy, Gaz. des Hôpitaux, 1863, 104, et Journal de chimie, 1863, vol. 9, page 721, effets en faisant des expériences. 2. Docteur Marmé, de Göttingen (Recueils de Raue, 1870, page 21), effets de petites doses répétées.

 

Yeux  (Thallium metallicum)

Conjonctivite très fréquente, avec production abondante de mucus (peut-être aussi troubles de la vision) (2).

 

Bouche  (Thallium metallicum)

Ptyalisme (2).

 

Estomac  (Thallium metallicum)

Nausées (2).

Perte de l'appétit (2).

Vomissements (2).

 

Abdomen   (Thallium metallicum)

Douleurs dans le tube intestinal (2).

 

Selles  (Thallium metallicum)

Diarrhée et même selles sanguinolentes (2).

 

Organes respiratoires  (Thallium metallicum)

Respiration lente et difficile (2).

 

Cœur et pouls  (Thallium metallicum)

La fréquence du pouls est diminuée (2).

 

Généralités  (Thallium metallicum)

Amaigrissement (2).

Anomalies de mouvements, tremblements, mouvements incoordonnés, comme ceux de la chorée, qui apparaissent souvent avant même la perte de l’appétit (2).

Douleurs accompagnées de la lassitude la plus marquée que l'on puisse imaginer, surtout au niveau des membres inférieurs (1).

Gonflement et sécrétion excessive, surtout en ce qui concerne la conjonctive (2).

Hyperhémie.

 

Dans un mémoire ayant trait à Thallium, l'auteur signale aux membres de l'Académie, le danger d'un poison aussi puissant.

Le Sulfate de Thallium est un poison violent, dont les deux principaux symptômes sont :

1/ Douleurs gastriques et intestinales, terriblement sévères, lancinantes, les douleurs se suivant l'une l'autre avec la rapidité de secousses électriques,

2/ le tremblement et la paralysie plus ou moins complète des membres inférieurs.

Ces symptômes, accompagnés de constipation, de rétraction de l'abdomen, de la perte complète de l'appétit, ressemblent énormément à l'empoisonnement par le plomb (1).

 

Le second proving de Thallium est celui que rapporte J. H. Clarke dans son Dictionnaire de M. M. pratique. Il ne faut pas oublier que les études rapportées dans cet ouvrage, sont à la fois cliniques et pathogénésiques.

Voici ce que nous dit Clarke à la page 1405 du tome III de son ouvrage.

 

« THALLIUM. Métal rare. T. L. (A. W., 203, 7). Trituration. Solution de sulfate.

 

Clinique :  (Thallium metallicum)

Ataxie locomotrice,

Calvitie,

Conjonctivites,

Paraplégie.

 

Caractéristiques  (Thallium metallicum)

Ce métal rare fut découvert par Crookes, dans le résidu, qui demeure après la distillation du Selenium, on l'a nommé Thallium, du fait qu'il colore en vert le spectre.

Lamy ainsi que Marmé l'ont expérimenté.

Quelques symptômes de Thal. sulf., qui est un poison extrêmement violent sont décrits d'une manière distinctive, dans l'analyse qui suit.

Les symptômes observés chez l'animal, le furent avec Thal. sulf.

Ce fut Lamy qui les décrivit, en expérimentant sur l'animal (H. W., XXXIV, 82).

Combermale, de Lille, utilisa avec succès Thallium, dans les sueurs nocturnes des tuberculeux, mais cette thérapeutique eut pour effet de déclencher une chute importante des cheveux, tellement importante, que l'on fut obligé de s'abstenir de l'emploi de ce produit.

Huchard signale que certains de ses malades devinrent complètement chauves, en quelques jours.

Hansen signale que Thallium soulage les douleurs fulgurantes du tabes dorsalis.

 

Relations  (Thallium metallicum)

Thallium appartient au groupe des métaux dont le chef de file est le plomb. De ce fait, Plumbum a beaucoup de symptômes similaires.

 

Comparer   (Thallium metallicum)

pour la calvitie, Jaborandi, Pilocarpine, Petroleum. En ce qui concerne la calvitie et la phtisie : Phos.

 

SYMPTOMES.    

Tête   (Thallium metallicum)

Les cheveux tombent avec une grande rapidité.

 

Yeux  (Thallium metallicum)

Conjonctivites très fréquentes, avec production abondante de mucus.

 

Bouche   (Thallium metallicum)

Ptyalisme.

 

Estomac  (Thallium metallicum)

Douleurs gastriques et intestinales, terriblement lancinantes, se suivant rapidement l'une l'autre, avec la rapidité de décharges électriques (Thal-sulf.).

Nausées,

Perte de l'appétit,

Vomissements,

 

Abdomen   (Thallium metallicum)

Douleur au niveau de l'intestin.

Le foie est recouvert d'une couche d'aspect blanc et granuleux, (canard).

Rétraction ou excavation de l'abdomen (Thal-sulf.).

Vésicule distendue (chien).

 

Selles  (Thallium metallicum)

Constipation (Thal-sulf.),

Diarrhées.

Selles sanglantes.

 

Organes respiratoires  (Thallium metallicum)

Respiration lente et difficile.

 

Cœur  (Thallium metallicum)

La fréquence du pouls, est diminuée.

 

Membres inférieurs  (Thallium metallicum)

Douleurs du tabes dorsalis.

Grande lassitude.

Paraplégie (chien).

Tremblement et paralysie plus ou moins complète des membres inférieurs (Thal-sulf.).

 

Généralités  (Thallium metallicum)

Amaigrissement,

Anomalies du mouvement de type choréiforme.

Gonflement et sécrétions exagérées.

Hyperhémie.

 

Fièvre  (Thallium metallicum)

Sueurs nocturnes du tuberculeux.

Sueurs profuses et abondantes dans quelques cas de maladies graves,

 

Voici maintenant la troisième traduction, en ce qui concerne Thallium et que je vous donne, à partir du Boericke (page 639).

Avant de commencer, je vous signale que les traductions que je vous donne, sont presque du mot à mot, de manière à conserver presque intégralement la pensée de l'auteur.

Il est donc possible que vous retrouviez quelques fautes de français, mais cela importe peu, en regard de la vérité du texte.

 

« THALLIUM (le Métal).

Ce corps semble avoir une influence sur la thyroïde et la production d'adrénaline.

 

Névralgies atrocement douloureuses, spasmodiques, violentes et rapides comme l'éclair.

Atrophie musculaire.

Tremblements.

Soulage les violentes douleurs de l'ataxie locomotrice.

Paralysie des membres inférieurs.

Douleurs gastro-intestinales comme des décharges électriques.

Paraplégie.

Alopécie, qui suit les maladies aiguës et débilitantes.

Sueurs nocturnes. Polynévrites.

Lésions trophiques du derme.

 

Extrémités.  (Thallium metallicum)

Cyanose des extrémités.

Douleurs lancinantes, comme des décharges électriques.

Fourmillements, débutant aux doigts, et s'étendant à la face interne des cuisses, ainsi qu'aux pieds, en passant par le pelvis et le périnée.

Fourmillements, engourdissements des doigts et des orteils, à irradiation ascendante le long des M. I., et envahissant le bas-ventre et le périnée.

Myélite chronique.

Paralysie des M. I.

Sensation de paralysie.

Tremblement.

Très fatigué.

 

Affinités médicamenteuses.  (Thallium metallicum)

Comparer : Lathyr., Caust., Arg-nit., Plumb.

Doses : depuis la trituration la plus basse jusqu'à la 30 eme.

 

Avant de passer à la littérature Française, je vous signale que Kent a inclus Thallium dans son répertoire, mais qu'on ne le retrouve ni dans le Répertoire de Knerr, ni dans celui de Constantin Lippe.

Par contre, vous le retrouverez dans le Répertoire des Concordances de Gentry.

Dans la littérature Française, j'ai retrouvé dans mon fichier bibliographique plusieurs choses intéressantes concernant Thallium.

Tout d'abord, l'article extrêmement important du Docteur Lamasson (A.H.F., 1965, n° 4, 282, 293).

Puis l'emploi de ce remède par le Docteur J. Cauvin, dans la thérapeutique des névrites périphériques (Les affections du S. N. et l'Homoeopathie, un ouvrage in-8 de 132 pages, Alençon, 1965, page 93).

Ensuite, le rapprochement qu'en fait le Docteur Julian d'avec la pathogénésie de Crésol (Études Hahnemanniennes, cliniques et thérapeutiques, tome 2, page 35).

Pour terminer enfin, les intoxications médicamenteuses dues au Thallium. et rapportées par Mlle L. Wurmser dans sa Revue de Presse  XXXII (L.H.F.. décembre 1966.

Je pense et le souhaite qu'à l'aide de toutes ses données, les confrères de langue Française pourront dresser un tableau clinique et pathogénésique de Thallium.

 

Les différentes pathogénésies ne doivent pas s'exclure l'une l'autre, mais au contraire se compléter, au fil des années, car de, nombreux symptômes apparaissent dans un proving et pas dans l’autre,  il faut les synthétiser, les conjuguer, et surtout ne pas oublier de tenir votre Kent à jour, en le complétant régulièrement à chaque nouveau proving qui apparaît.

C’est là le seul moyen de tirer partie des connaissances nouvelles et passées que nous offre l’Homéopathie.

 

Référence : Docteurs M. Panos, R. Rogers et J. Stephenson. Proving de Thallium metallicum. Journal of the American Institute of Homoeopathy, 1966, n° 9/10,  pages 300 à 303.

 


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