2011 Décembre

Un astrologue chez les homéopathes: le scorpion et le verseau

de Didier Lustig

A. Comment j’ai rencontré l’homéopathie

Octobre 1987 : suite à une liaison amoureuse imprudente, je constate que du pus verdâtre sort de mon urètre. Je consulte un médecin généraliste qui ordonne prélèvement, analyses et antibiotiques, mais une douleur persiste dans la région génitale. Un autre généraliste est consulté : nouveau prélèvement à l’aide d’un écouvillon, nouvel antibiotique ; sans résultat. Puis, je vois deux urologues, un homéopathe uniciste qui me donne Pulsatilla, un neurologue qui me plante une électrode sur le périnée et me prescrit un alpha-bloquant, lequel me rend incapable de travailler pendant deux jours ; la douleur ne fait qu’empirer.

Courant 1988 : lectures homéopathiques (Pommier), puis rencontre avec un pharmacien qui me conseille de lire la Matière médicale du Dr J. Jouanny. Je note des ressemblances entre les tableaux des remèdes et les typologies astrologiques. Un jour, je réalise que Mercurius solubilis (pus verdâtre s’écoulant de l’urètre) correspond à la conjonction de Mercure à Neptune en Scorpion de mon thème astral (Mercure + Neptune, principe de dissolution, dans le signe de la sexualité) et prends donc une dose unique de Mercurius solubilis 15 CH qui amène la guérison « d’une manière rapide, douce et permanente » (Hahnemann).

B. Similitudes entre homéopathie et astrologie

Homéopathie et astrologie procèdent de la même tradition occidentale issue de la pensée grecque : l’analogie et la similitude renvoient en effet au même processus intellectuel.

En homéopathie, l’individu est considéré en tant qu’être unique mais aussi en tant qu’il est intimement relié à une partie spécifique de la Nature. Tout l’art consiste à chercher laquelle, et c’est au prix de cette recherche qu’on obtient la guérison : similia similibus curentur (Hippocrate).

De même en astrologie, l’individu est considéré en tant qu’être unique mais aussi en tant qu’il est intimement relié au Ciel de sa naissance. Tout l’art consiste à chercher la nature de ces liens, et c’est au prix de cette recherche qu’on obtient la connaissance de la personne et de son devenir : tout ce qui est haut est comme ce qui est en bas et tout ce qui est en bas est comme ce qui est haut, pour que s’accomplisse le miracle de l’unité (Hermès Trismégiste).

En homéopathie comme en astrologie, on recherche ce qu’il a de plus personnel, de plus particulier, de plus spécifique. En homéopathie on hiérarchise les symptômes, alors qu’en astrologie on hiérarchise les planètes. En Homéopathie on recherche le symptôme rare, bizarre, curieux ; en astrologie on recherche la configuration remarquable (aspect exact, amas planétaire, répétitions de configurations, etc.).

Dans les deux cas il existe un lien non causal : il y a transmission instantanée d’information, même si les résultats sont parfois progressifs ou décalés dans le temps.

Astrologie et homéopathie sont reliés aux deux infinis : l’infiniment grand en astrologie (il n’existe pas de rayonnement astral), l’infiniment petit en homéopathie (il n’existe pas de molécule active). L’homme se situe « entre l’infiniment grand astrologique et l’infiniment petit homéopathique » (Dr J. Michaud, homéopathe et astrologue, 1918-1999).

En astrologie, les mêmes configurations ne produisent pas nécessairement les même effets (cela dépend de l’ensemble du thème) et les mêmes effets ne sont pas nécessairement produits par les mêmes configurations. En homéopathie, deux symptômes identiques ne sont pas guéris par le même remède et le même remède ne guérit pas deux symptômes identiques (cela dépend de l’individu).

Enfin, homéopathie et astrologie sont l’objet des mêmes récusations de la part des milieux scientifiques. Si elles partagent la même marginalité, elles partagent aussi une même vision globale : pour nous, l’homme est considéré comme un ensemble corps-âme-intellect-esprit, dans sa spécificité, son unicité, son histoire personnelle, contrairement à la vision quantitative scientifique (statistiques).

C. Intérêt et limites de l’astrohoméopathie

- Comprendre les remèdes sur un plan symbolique en les traduisant en termes astrologiques : la théorie des signatures de Paracelse procédait déjà de la même démarche, mais celle-ci n’était que théorique et ne correspond pas à la connaissance que nous avons actuellement des remèdes homéopathiques, en particulier concernant les plantes.

- Cibler l’interrogatoire et gagner en temps et en efficacité : l’astrologie est une méthode complémentaire de connaissance du sujet qui a l’avantage d’être objective et immédiate.

- Chercher le simillimum en cernant la problématique centrale de l’individu, ou bien du simile correspondant à une problématique périphérique à un moment particulier de sa vie. Ceci permet d’éliminer les remèdes extérieurs à cette problématique et de se concentrer sur une famille de remèdes qui y correspond.

La difficulté principale de cette méthode est qu’il n’existe que 12 signes zodiacaux et 10 planètes, alors qu’il existe plus de 2 000 remèdes différents. Chaque remède relève donc du mélange de plusieurs facteurs astrologiques, aussi le choix du remède nécessite-t-il l’analyse des relations existant entre planètes dans un thème particulier : on ne peut déterminer simplement un remède à partir d’un élément astrologique isolé (telle planète ou tel signe = tel remède). Enfin, le remède approprié peut dépendre de la configuration principale (dominante), mais aussi d’une configuration secondaire quand celle-ci est valorisée à un moment particulier de la vie.

D. Rapprochement entre symboles astrologiques (signes zodiacaux, planètes) et remèdes homéopathiques.

Les signes du zodiaque correspondent à la part la plus essentielle et la plus pure du symbolisme astrologique. Leur étude ne doit pas se limiter à la description des caractères humains, mais doit couvrir toute l’étendue du champ sémantique propre à chaque signe. Par définition, ce champ sémantique est infini : chaque signe recouvre un douzième de tout ce qui existe, quelque soit la forme de réalité (type de tempérament, sentiment, idée, émotion, objet, événement, etc.).

Un signe ne signifie donc pas une personne, mais il peut se reconnaître dans l’aspect physique, la personnalité ou la destinée d’une personne. Plutôt que de définir un signe en s’inspirant de tel ou tel trait humain, il est préférable de chercher à en cerner le champ sémantique en lui attribuant des mots clés.

Ces mots clés serviront à :

–      Comprendre à quoi se rapporte le symbole dans différents contextes (personnalité, destinée, événements, carrière, santé, etc.).

–      Exposer les différentes facettes du symbole, a priori sans rapport direct entre elles, et à les décliner sur le mode analogique, c’est-à-dire à en explorer les différents sens possibles.

–      Saisir l’unité profonde qui relie ces facettes entre elles, ce qui conduit à la prise de conscience du symbole dans son ensemble.

A chaque signe se trouvent associés un ou plusieurs astres (8 planètes + soleil et lune) gravitant dans le zodiaque. Ainsi l’astre associé à un signe correspond-il à la part active du couple signe-planète, de sorte que l’astre représente sous forme active les caractères passifs du signe. Les rôles respectifs des signes et des astres ne doivent pas être confondus : le signe est un principe passif et fixe qui influence l’astre qui le traverse, tandis que l’astre représente un principe actif, une force en mouvement.

Enfin, les astres sont reliés entre eux par des angles remarquables correspondant à leurs positions relatives dans le zodiaque. Ces liens sont appelés aspects et sont divisés en deux catégories : aspects harmoniques (traits bleus) et aspects dissonants (traits rouges). Ces derniers sont les plus déterminants pour comprendre et définir la problématique du sujet (sentiment d’abandon, colère exprimée ou rentrée, complexe d’échec, etc.).

E. Le Scorpion et le Verseau

Le Scorpion : l’énergie qui transforme. Signe d’eau

–        La mort, la perte de la vie ; la corruption, la désintégration, la putréfaction.

–        La perte de ce qu’on possède, le deuil, la ruine, l’écroulement.

–        Les ténèbres, l’obscurité, l’absence de lumière ; le néant.

–        Les tunnels, les souterrains, les caves, les gouffres, les grottes, les profondeurs ; les Enfers.

–        Le mystère, l’inconnu, l’invisible, le secret.

–        Le noyau, le centre obscur et caché, le principe invisible et secret (¹ le Soleil) ; l’atome, l’énergie nucléaire.

–        La laideur, l’horreur, la monstruosité (ce qu’on ne veut ou ne doit pas voir).

–        La peur, l’angoisse, la terreur, la répulsion, le dégoût.

–        Les instincts, les pulsions : la survie, la résistance ; la défense et l’attaque ; la destruction et l’autodestruction ; la sexualité, la libido (liée à la perpétuation et la survie de l’espèce).

–        La passion (sous toutes ses formes), la prostitution, les déviations sexuelles.

–        La haine, le crime, la monstruosité (= l’inhumanité).

–        La recherche du pouvoir absolu, la manipulation, la fascination, les pouvoirs occultes ; la toute-puissance, le totalitarisme.

–        Le Diable, le mal ; la tentation, le péché, les bas instincts, la tendance obscure, « l’ombre ».

–        Le passage d’un état à un autre, la transformation, la renaissance, la résurrection.

–        Le capital (argent non gagné), le trésor (caché), la corruption ; la mafia.

–        Les extrêmes (car éloignés du centre et favorisant la transformation) ; l’intensité (de la présence, des sensations, des émotions, des sentiments, de la pensée).

–        Ce qui se détruit, est rejeté ou se renouvelle : les déchets, les excréments, la pollution, la saleté, etc.

–        Ce qui est oublié, enfoui ; les ruines, les fouilles archéologiques.

–        Les animaux mystérieux, inquiétants ou répugnants ; les animaux des profondeurs sous-marines ; l’aigle ; le dragon.

Le désir de toute-puissance, le désir sexuel.

Couleurs : noir, noir et rouge ou noir et orange.

Partie du corps : les parties génitales, l’anus. Le système immunitaire.

Les maladies dégénératives (cancer, SEP), génétiques, de l’immunité (maladies auto-immunes = autodestruction), les MST.

Mars (par le Scorpion)

Organes : génitaux externes, rectum et anus.

Pluton

Planète découverte en 1930. Cycle de 249 ans.

Au cours des années 1930 et 1940, avènement des dictatures, fission de l’atome, destruction des villes, génocide, découverte des virus et des antibiotiques, etc.

Régimes totalitaires (fascisme, nazisme, stalinisme, maoïsme) niant la pensée personnelle ; le culte de la personnalité.

Remèdes

Luèse

–        Androctonus : la recherche d’intensité et d’absolu, la violence physique et mentale, le sentiment d’être étranger au monde, la sexualité exacerbée, l’autodestruction.

–        Lachesis : le désir d’être admiré, la possessivité, la jalousie (Lion).

–        Elaps : l’amour exclusif et possessif, la rumination (Taureau).

–        Cenchris contortrix : le viol, le voyeurisme, la dissimulation.

–        Crotalus cascavella : la fascination, la dépendance à l’autre, la recherche d’illumination.

–        Naja : la dualité de la volonté, l’ambivalence de la soumission apparente (Mercure).

–        Petroleum : la transformation lente, d’où le besoin de stabilité et le refus du changement (Saturne), l’or noir caché dans les profondeurs ; le caractère agressif, explosif (Mars).

–        Tarentula hispanica : agitation extrême obligeant à être sans cesse occupé. Impatient, trouve que les autres font les choses trop lentement. Menaçant, destructeur. Comportement imprévisible mais sournois. « Impulsion soudaine à faire du mal, obéit à ses caprices, attaque violemment par peur de faire face à une réelle opposition ou lorsqu´ils sont loin de chez eux. »

–        Latrodectus mactans : sentiment d´être isolé, seul au monde. Dangers de kidnapping, attaques. Violence, vie ou mort, fuite. Trahison, vol, crime. Illusion d´être observé comme un criminel. Monde souterrain, sans loi. Politique, intrigue. Noir, sombre, noir et rouge. Sexe, masturbation. « La vengeance est un plat qui se mange froid, j´attends mon heure » (M. Zala).

–        Mandragora : l’attirance pour les mondes obscurs, l’occultisme, le Mal (Lune).

–        Mancinella : possédé par le Diable.

–        Bufo rana : sous l’emprise de ses pulsions (en particulier sexuelles), incapacité à communiquer, colère quand il n’est pas compris (Taureau).

–        Sanicula aqua : la sape (Cancer).

–        Plutonium

Cas clinique

Cyril, né le 7 novembre 1977 à 8 h 40.

Jeune homme de 32 ans, homosexuel, responsable d’un magasin de parfumerie. Il est d’apparence juvénile, doux et souriant, sympathique et de contact facile. C’est un ancien élève d’astrologie qui vient consulter car il ne va pas bien. Il a perdu son père quelques temps auparavant, il est extrêmement angoissé, ne peut plus aller travailler et pense même à se faire hospitaliser. Il a mis un terme à sa relation amoureuse car il ne supportait plus que son ami le touche ni qu’il lui fasse des remarques.

« Je pense à la mort comme à une délivrance à cause de mes angoisses. J’ai la sensation de vivre la vie de quelqu’un d’autre, d’être dans un autre monde. Je m’échappe dans le sommeil (il a dormi 20 heures).

J’ai des attaques de panique quand je suis seul dans la maison. Je fais les cent pas dans ma boutique et chez moi.

J’ai une sensation de mort imminente avec des palpitations et des visions de sang. J’ai la vision d’un couteau qu’on plante dans la chair.

J’ai la sensation qu’on m’étrangle. La première fois, c’était en 1992 (il avait 14 ans), j’ai eu la sensation qu’on m’étranglait alors que j’étais dans un bus.

Je vois les autres comme s’ils étaient morts, comme au moment de leur mort.

Je me réfugie dans le passé, car le passé égale le futur, ou plutôt l’absence de futur.

J’ai la sensation que quelqu’un est dans mon appartement.

J’ai été persécuté au collège en raison de mon homosexualité : les gens me veulent du mal.

Je suis hypersensible au bruit, le bruit me persécute.

Je cherche à tuer par les mots. (Il a écrit un roman intitulé « Pensées plutoniennes, alors je tue » qui met en scène un tueur en série.)

J’ai des vertiges aggravés par l’angoisse et améliorés en fermant les yeux et en me massant la tête.

J’adore nager, ça diminue l’angoisse, c’est comme si ça me faisait redescendre sur terre.

Dans l’écriture, j’exprime ma haine contre la société, mes parents, mon frère, mon oncle maternel (qui n’aimait pas mon père).

Actuellement, je suis dégoûté du sexe, j’ai la sensation que l’autre me veut du mal. »

Je lui demande alors s’il a déjà été témoin d’une scène sexuelle qui l’aurait marqué dans son enfance et il me répond :

« J’ai vu mes parents faire l’amour quand j’avais 7/8 ans : mon père écrasait ma mère. Ça m’a rendu triste, j’ai eu envie de pleurer, j’ai ressenti du dégoût.

J’ai les paupières gonflées et j’ai un gonflement du visage autour des yeux le matin.

Je ne mets plus de ceinture depuis 2-3 mois. »

Le thème montre la présence de Mercure sur l’Ascendant Scorpion (l’adolescence, le caractère juvénile et communicatif), qui vient masquer une nature anxieuse, passionnelle, fascinée par la violence propre au Scorpion. La présence du Soleil et d’Uranus dans ce signe (la révolte contre le père) ne fait qu’en augmenter l’intensité.

Remède : Cenchris contortrix pris le 06/03/2010.

Il a bien dormi, n’a plus eu de crises d’angoisse. Celles-ci sont revenues très atténuées au bout de 10 jours, rarement et pendant les jours de congé, puis ont totalement disparu. Il se réveille fatigué le matin et a du mal à se réveiller.

Il se sent beaucoup mieux, « c’est incomparable par rapport à avant. »

En juillet, il allait très bien et avait trouvé un nouveau copain de son âge (le précédent était malade et avait 20 ans de plus que lui). Il m’annonce fièrement que son livre va être traduit pour être publié en Angleterre et qu’il est en train d’en écrire un autre (toujours avec un serial killer).  

Le Verseau ? : l’énergie qui libère et transcende. Signe d’air

a) Ce qui est au-dessus du monde

–        Le ciel, l’espace, l’univers ; les grandes étendues planes ; l’immensité, l’infiniment grand. L’étude du ciel : astronomie, astrophysique, astrologie.

–        Ce qui est ou se déplace dans le ciel : les astres, les étoiles, les comètes ; les oiseaux ; les ballons, les avions, les fusées, les missiles ; les anges.

–        Les vibrations, les ondes, les rayonnements ; l’énergie pure (sous sa forme originelle et immatérielle) ; les quanta d’énergie.

–        La lumière, les rayons lumineux, l’arc-en-ciel, l’éclair, la foudre.

–        L’illumination, la révélation soudaine, le génie ; l’invention, la découverte.

–        La science théorique avancée (mathématiques, physique, etc.) ; la recherche scientifique.

b) Ce qui est ou celui qui se place au-dessus des lois

–        L’homme, l’humanité (Dieu = Lion).

–        L’individualité, l’individualisme, le désir de se différencier des autres, la spécialisation ; l’originalité, l’excentricité (Soleil = le centre), la marginalité.

–        La liberté, la libération, l’affranchissement ; l’indépendance, l’autonomie.

–        La révolte, la révolution, l’abolition des principes et des lois, la rupture avec le passé. La devise républicaine : liberté, égalité, fraternité.

–        L’accélération du temps, la vitesse, la vision à court terme.

–        Le rythme, le cycle (temporel) ; le cercle (spatial), la roue.

–        L’énergie délivrée d’un coup ou pendant une durée très brève : la soudaineté ou l’imprévisibilité des événements ; l’explosion, la rupture, l’éclatement ; la foudre.

–        Le progrès, les machines, les robots, les ordinateurs, les technologies de pointe : les télécommunications, les satellites, les rayonnements (laser), les antennes, les radars ; la recherche des performances et de la vitesse.

–        Les matières artificielles (plastique, nylon, etc.), les alliages métalliques (acier, etc.), les éléments radioactifs (uranium, etc.).

–        L’électricité (lumière artificielle), l’électronique, l’informatique, la robotique.

–        La spécialisation poussée dans un domaine ; la quête de la connaissance universelle ».

–        L’avenir, le futur ; le plan, le projet (= la projection dans l’avenir) ; l’espoir, l’espérance.

–        Les réseaux (énergétiques, humains, etc.), les circuits ; l’espace à deux dimensions (plan), l’horizontalité (cf. l’égalité), la synchronicité ; le monde virtuel.

–        La transcendance, les niveaux supérieurs de réalité, la métaphysique ; l’utopie ; le mythe du surhomme et du héros.

–        L’idéal humaniste ; la société universelle sans distinction de race, de nationalité, de religion.

–        L’art contemporain, conceptuel, non-figuratif, « futuriste » ; la musique contemporaine, électronique, « techno ».

–        Le cinéma (Lion = le théâtre), la vidéo, la télévision (Lune).

–        L’analogie, l’homéopathie (principes de dynamisation et de similitude), le magnétisme.

c) Ce qui lie au-delà des attachements ou des conventions

–        L’amour inconditionnel, l’amitié, les affinités électives ; la fraternité, l’amour universel ; le partage des mêmes valeurs ou des mêmes intérêts, les réseaux, les associations, les clubs ; la franc-maçonnerie.

–        L’aide, l’entraide, l’altruisme, l’humanisme ; l’humanitaire.

–        L’homosexualité (recherche du semblable à soi).

Couleurs : bleu ciel, couleurs métallisées.

Parties du corps : les chevilles, les mollets ; le système vasculaire, le réseau capillaire.

Saturne

–      Les lois physiques, les lois de l’espace-temps, les lois de l’univers.

–      Les lois auxquelles est soumise l’humanité, les lois du ciel, les lois divines.

Uranus

Première des planètes trans-saturniennes, découverte par Herschel en 1786 (cf. Indépendance des Etats-Unis, Révolution française, première ascension en ballon, etc.) au cours du « Siècle des lumières ».

Durée de révolution : 84 ans.

–        L’individualisme, la différenciation (par rapport au groupe), l’originalité, l’excentricité, la marginalité ; ce qui est ou rend singulier, pointu, aigu, spécial, « spécifique ».

–        La liberté, la révolte (particulièrement contre le père), l’affranchissement par rapport aux lois, l’insoumission.

–        Le héros (mi-homme, mi-dieu, Prométhée), le surhomme, l’ange, le mythe de l’éternelle jeunesse (crise des 41-42 ans) ; la « star » ; l’inventeur, le génie ; le spécialiste ; le chirurgien ; le dictateur, le paranoïaque.

–        L’explosion, la rupture du contenant ou du lien, l’accident.

–        Le coup de foudre, la rupture, le divorce.

–        L’événement soudain, imprévisible, qui vient bouleverser une situation existante, met fin à un processus ou en commence un nouveau.

–        Le libéralisme (Etats-Unis).

Santé : l’intervention chirurgicale, l’avortement ; la rupture brutale d’un vaisseau (AVC) ou du rythme cardiaque (arythmie, infarctus, etc.) ; la vésicule biliaire (avec Jupiter) ; la paranoïa.

Remèdes

Tuberculinisme.

–        Phosphorus : l’altruisme, la compassion, l’enthousiasme ; l’épuisement.

–        Phosphoricum acidum : voudrait être responsable de l’humanité, s’assurer de son futur, mais subit la désillusion car a désiré connaître immédiatement, sans distance, temps, espace, délai, travail (AFADH).

–        Kalium phosphoricum : le refus de l’aide (Saturne).

–        Calcarea phosphorica : la quête d’idéal par des moyens insuffisants ; le porteur de la bonne nouvelle.

–        Causticum : l’altruisme, l’épée de Damoclès.

–        Hypericum : le désir d’élévation et la chute (impression d’être soulevé très haut dans les airs ou peur de tomber de haut), suites d’intervention chirurgicale (nerfs), douleurs des extrémités (Mercure).

–        Coca : le désir d’élévation (mal des montagnes), l’ange.

–        Ruta graveolens : la recherche du geste parfait (chirurgien, musicien, etc.) ; suites d’intervention chirurgicale ; trahi par un ami.

–        Glonoinum : expansion de l’espace, explosion ; intolérance à la chaleur, congestion de la tête (Mars).

–        Ultrasons : compassion avec le groupe humain, main tendue vers autrui, retour dans le passé (Cancer), conscience différente du temps, projection dans le futur, synchronicité.

–        Lanthanides

–        Uranium

Cas clinique

Hermès, né le 16 octobre 2003 à 16 h 05.

Extraits du dossier médical:

–           8 ½ mois : beaucoup de caractère, gigote, capricieux ® supprimer le youpala.

–           12 mois : rhinos à répétition, fébrile, toux, pleurs ® dros, cocc c, ant t.

–           13 mois : rhino, fébrile, toux qui persiste la nuit et le réveille, ronflement, sifflote, ne supporte pas d’être allongé ® hydr.

–           14 mois : pneumopathie gauche, fièvre 40° ® ant t, dros.

–           15 mois : rhino, toux, tympan gauche rosé, ne supporte pas la contradiction ® lach.

–           16 mois : un peu mieux, puis reprise de la toux : quintes, toux permanente quand il est seul la nuit ® hyos, rumex, hydrastis = 0, puis caust.

–           19 mois : problèmes ORL depuis la rentrée, adore le comté. Caractère trempé ® nux v.

–           20 mois : peau fragile, fesses sensibles, souvent yeux rouges. Adore le sucré, la viande, peu les fruits. Téméraire, caractère affirmé, veut manger seul.

–           21 mois : affreux jojo, difficile de le faire manger ® med, thuj.

–           24 mois : quintes de toux, trachéo-bronchite, fébrile, ne dort pas ® hepar, dros.

–           26 mois : affreux jojo, très tactile, embête son frère aîné, très malicieux, très autoritaire, adore faire des plaisanteries ® cupr.

–           2 ½ ans : réclame des protéines ® nux v.

–           3 ans : la mère est hospitalisée en urgence pour troubles vestibulaires. Hermès est placé chez ses grands-parents en province. Il a vu sa mère à l’hôpital, puis avec des troubles de l’équilibre. Il est odieux depuis 6 mois, aggravé par l’école. Il tape les autres, il est insolent, cherche le conflit avec son frère aîné, mord ses proches. Très physique, surtout à l’école, mais se tient bien pendant la classe. Ne fait plus de sieste. Sa mère est à bout, mais il respecte son père. Difficile pour la nourriture : adore les gâteaux, chocolat, laitage, chips, surtout la viande ® stram, puis lyc.

–           3 ½ ans : reprise de la toux, tympan séreux, rhino persistante, toux. Mange plus ou moins bien, difficile. Poussée d’eczéma chez la grand-mère paternelle.

–           4 ans : laryngite. Ne supporte pas l’autorité quand son père n’est pas là. Lève la main sur sa mère, repousse les limites. Tout glisse, il nargue. Refuse de monter dans sa chambre, veut avoir le dessus, boude à l’école, ne supporte pas qu’on parle de lui, est dans le pouvoir ® verat a, merc + psychothérapie.

–           4 ans 1 mois : rhino, toux couché ® hepar, hyos, pyro, ars a, ip.

–           4 ½ ans : à l’école ça va, mais il revient souvent énervé. Il a reçu un coup de ciseau au visage. Angoissé, ne supporte pas la frustration ni l’échec. Rapport de force constant, dur surtout avec sa mère. Renfrogné depuis quelques mois, alors qu’il était jovial bébé. Besoin d’être rassuré, capable du pire, insulte. Enurésie, commence à sucer son pouce. Pas de copains à l’école. Beaucoup de rapports de force : je suis le plus fort. Petite amélioration avec Veratrum album. Toujours difficile pour la nourriture : refuse systématiquement ce qu’il y a dans l’assiette.

Le thème met évidence la symbolique du Verseau et d’Uranus : l’Ascendant est en Verseau, Uranus en maison I, conjoint à Mars : affirmation du moi, individualisme, agressivité. Lors de l’étude du cas au cours d’astro-homéopathie, je pose la question : que font ses parents dans la vie ? Réponse : personnel naviguant (stewards). Je me dis alors que si les parents passent leur temps à voler, c’est qu’il y a de grandes chances que leur fils soit un oiseau.

Je remarque aussi que l’Ascendant se trouve sur 1°35 du Verseau, exactement sur l’étoile Altaïr, appelée « œil du faucon ». Voici ce que la Tradition dit de cette étoile : « de Al Ners Al-Taïr, l’aigle volant ou le faucon. Rend hardi, confiant, vaillant, inflexible, ambitieux et libéral, donne beaucoup de courage. »

Remède : Falco peregrinus 200 K.

15 jours après la dose : comportement transformé, ne cherche plus la bagarre, n’est plus insolent.

Photos: Wikimedia Commons
Detail from the astrological clock, Venice; Zachariel
Scorpio: one of the twelve zodiacal signs ornating the chevet of the church
Saint-Austremonius of Issoire (12th century), Auvergne, France; Jastrow
Aquarius
Cartes astrologiques; Didier Lustig

                                                                                   

 

 

 

 

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Mots clés: homéopathie, astrologie, scorpion, verseau
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astro et homéo
Reply #2 on : Thu December 15, 2011, 19:13:48
Il n'y en a guère à ma connaissance en langue française qui traitent des liens entre astrologie et homéopathie uniciste. On peut citer le livre du Dr Franck Nguyen, de Lyon, qui s'inspire de Kent et parle des remèdes classiques sans aborder les nouveaux.

Posts: 7
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astro et homéo
Reply #1 on : Thu December 15, 2011, 03:54:51
Dites-moi, il est possible de trouver de la documentation (livres, sites) sur ce thème?

Merci!