Une bête traquée: un cas de Lac lupinum
Monsieur B, 66 ans, vient, début octobre 2007, pour des douleurs invalidantes dans le bas du dos rendant impossible la station debout prolongée.
Les résultats des examens cliniques par généraliste puis spécialistes - IRM et SCAN : lombalgies, cruralgies, fasciculation, perte de la sensibilité du membre inférieur gauche avec douleur prédominante à droite, sciatique à bascule invalidante probablement consécutive à une chute de 3,50 mètres sur le dos. De L3 à S1, sévère discopathie étagée, formations nodulaires, contacts disco-radiculaires à fragments exclus, processus de type schwannome probable. Une intervention chirurgicale semblant trop risquée, la médecine académique le condamne au fauteuil roulant dans les mois à venir.
Son
histoire :
« J’ai toujours aimé les
déserts mais déteste la chaleur, raison pour laquelle je me suis dirigé vers
les hautes latitudes. Les déserts sont des endroits où on ne peut pas tricher,
aussi bien vis a vis des autres que de soi même. »
Après des études de géologie, il achève ses obligations militaires dans les îles subantarctiques. De retour en France, les nouvelles techniques de prospection entraînant des réductions de personnel, il abandonne les sciences de la Terre, fait des études de zoologie et de physiologie animale, obtient deux doctorats, retourne dans les terres australes et antarctiques à de nombreuses reprises. Après avoir été quelques temps professeur certifié dans le secondaire, il se consacre à la recherche dans une université parisienne et enseigne, entre autres, à l’École pratique des hautes études. Il s’intéresse ensuite à l’impact de l’homme sur les milieux polaires où se multiplient les bases scientifiques et se développe le tourisme.
Il a horreur du bruit et de la foule, manque de patience, se reconnaît soupe au lait. Ayant fait beaucoup de critiques de livres, il supporte mal imprécisions, erreurs et coquilles.
Cauchemars : peu fréquents, seulement jusqu’à l’adolescence, impression itérative de chute dans le vide, de tomber dans un trou. « Enfant, j’étais un peu somnambule. Assez solitaire, je m’ennuyais au collège, estimais y perdre mon temps, rêvais pas mal ; j’avais quand même quelques bons copains.
Nombreux accidents : Trois d’avion - Tombé d’un toit - Au cap Horn, l’embarcation retournée par le vent, il réchappe à la noyade - Deux chutes dans des crevasses, la première dans une coulée volcanique, la seconde dans un glacier antarctique...
Mariage : Peu de temps après celui-ci, il a vite l’impression d’être tombé dans un piège, victime de l’éducation bourgeoise et catholique de cette époque. « Bien après, mon épouse est partie en laissant les enfants dont deux en bas âge ; pour ces derniers j’ai donc cumulé les rôles de père et de mère, ce qui n’a pas été sans problèmes. »
Alimentation : il aime tout sauf la citrouille (séquelle d’une alimentation uniforme lors de l’après-guerre). « Le reste, je le mange avec plaisir mais n’y attache pas d’importance. »
Recherche du remède :
Lors de notre première rencontre, m’a frappée son attitude recroquevillée sur sa chaise, souffrant sans le dire. Je me suis dit : il a tout d’une bête traquée. Cette sensation ne cadrait pas avec ce que je savais de son passé, sa santé insolente, sa résistance physique remarquable. Il ne se plaint pas mais, manifestement, ce n’est pas la grande forme… Je me suis dit qu’il devait être vraiment très mal.
Ma deuxième réflexion, ‘à la Sankaran’ : C’est un animal, mais lequel? Ouvrant le polycopié de l’INHF sur les laits, je reconnais dans Lac lupinum les thèmes suivants :
- L’endurance.
- Le soin aux enfants : pratiquement seul il a
fini d’élever ses filles et garçons.
- Les grandes étendues parcourues à pied, certaines
explorées et cartographiées.
- Ses rencontres avec divers peuples de l’Arctique.
- La solitude : il vit maintenant au centre d
un massif forestier, seul.
- Ses métiers : géologue, zoologiste puis
physiologiste ; alternant travail de laboratoire et de terrain.
- Contact
avec les animaux, la nature.
- Rescapé de
multiples dangers et accidents.
- Il parle
de son mariage comme d’un piège dans lequel il est tombé.
Prescription : Lac lupinum 200K et XMK
Quand il reçoit le remède, sans consigne de ma part
et ignorant tout de l’homéopathie, il prend les deux doses en deux jours et
commence par la XMK!
Suivi:
Rêves :
Jour 1 : pas de rêve
Jour 2 , rêve 1 : Je devais faire une
conférence (dans la réalité cela devait avoir lieu le lendemain matin), au lieu
de traiter le sujet prévu (avifaune antarctique), j’exposai en détail le
dressage à l’arrêt des chiens de chasse, insistant particulièrement sur l’arrêt
à patron, apprentissage par imitation : lorsqu’un chiot d’environ un an
accompagne un chien bien dressé à l’arrêt, le chiot imite les comportements de
son aîné alors qu’il n’en comprend pas encore les raisons. Ce rêve lui a semblé avoir duré longtemps.
Jour 3, rêve 2 : érotique le matin, si réel que l’excitation le réveille.
Deux semaines plus tard :
Le mal de dos disparaît progressivement, il
commence à abandonner sa canne et reprend des activités en forêt ; coupes
de bois, feux de rémanents, enfoncement de pieux...
À leur demande, visite chez les
neurochirurgiens : « Il est impossible que vous ne souffriez pas avec
le dos que vous avez! » Ayant exposé son recours à l’homéopathie, il
s’étonne de leur incompréhension, scepticisme, puis attitude franchement
goguenarde. Voyant rouge, il signale à ces messieurs sidérés que sans l’apport
des anatomistes, biochimistes, biologistes, histologistes, physiciens,
physiologistes et autres spécialistes non médecins pour la plupart, leur beau
savoir ne serait que balbutiements. Après avoir raillé leur manque
d’objectivité et d’esprit scientifique, il part en claquant la porte!
Début février 2008 :
Reprise d’une dose de Lac lupinum XMK. S’ensuit un
important épistaxis ouvrant un épisode d’hypertension.
Prescription : Hamamelis macrophylla 9 CH
Tout rentre dans l’ordre progressivement. Il ne prend plus le Kardegic prescrit pour son hématocrite anormalement élevé ; le CNTS le refusait comme donneur, tant la prise de sang était laborieuse. L’année s’est passée sans aggravation ; seule demeure l’impossibilité de rester debout et sans bouger plus de quelques minutes. Ses proches ne comprennent pas ce qui l’a ainsi transformé.
Novembre 2008 :
Réapparition d’une gêne plus marquée avec légère baisse du moral.
Prescription : Lac lupinum 12MK
Décembre 2008 :
Symptômes résiduels après la 12MK :
- Persistance de l’incapacité à rester longtemps debout immobile (lors d’une
cérémonie, d’un office religieux).
- Après un intense effort physique, symptôme apparu
avec le mal de dos : crampes fréquentes dans les membres inférieurs,
surtout s’il a fallu lever les jambes de façon répétitive pour enjamber des
obstacles successifs (troncs, ronciers...), par contre la marche
prolongée n’est pas du tout pénible.
Janvier 2009 :
Tout va bien.
Jusqu’à ce jour, octobre 2010, lorsqu’il lui arrive que le rachis lombaire redevienne sensible, ce qui, sans raison bien déterminée, survient irrégulièrement après de longues périodes de totale rémission, il lui arrive de reprendre un ou deux granules de Lac lupinum 15 CH.
Photos: Wikimedia Commons
View of the Riiser-Larsen Ice Shelf in Antarctica; NASA
Loup blanc arctique; jean-michel DEMIMIEUX
Catégories:
Mots clés: lombalgies sévères, endurance, solitude, sensation d'être tombé dans un piège, impatient,
Remèdes: Lac lupinum
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Reply #1 on : Sat July 05, 2014, 13:27:00