BUTHUS AUSTRALIS (Docteur Azam, de Toulouse).

Le proving de ce remède très important fut publié en 1939, dans l'Homoeopathie française, par le Docteur Azam, de Toulouse (n° de janvier et février 1939).

La traduction Anglaise est parue dans le J.A.I.H., en 1960 (53, 7, 1960).

Le Docteur Azam fit la connaissance de Léon Vannier, à l'occasion d'un « gros genou ».

Léon Vannier le guérit rapidement (Homoeopathie française, février 1964, n° spécial), et en même temps fit un adepte de plus à l'Homoeopathie.

Après avoir étudié l'Homoeopathie sous la direction de Léon Vannier, le Docteur Azam partit vers 1927, et sur les conseils de son Maître, implanter l'Homoeopathie en Algérie.

Après Espagnet, le trappiste, il fut le deuxième pionnier de notre discipline sur cette terre de soleil.

La pathogénésie du Scorpion algérien fut établie à l'aide de 6 CH, durant 30 jours, et ce, avec l'aide de 3 femmes et 4 hommes.

Voici le portrait synthétique, pictural de ce remède, que nous dresse le Docteur James Stephenson :

« ... Les signes mentaux rappellent ceux de Silicea : irrésolution, prostration mentale, manque de confiance en soi, pleurs, taciturne, indifférent à ceux qui l'entourent, anxiété et concentration médiocre.

Comme Silicea, on retrouve une céphalée battante, du larmoiement, de la photophobie, des éternuements, une déglutition difficile et une perte de la libido.

Frilosité générale, extrémités froides comme de la glace, frissons et douleurs cervico‑thoraciques.

Sueurs profuses, froides, nocturnes et abondantes.

Par contre, on ne retrouve pas chez Silicea — la sensation, de chaleur sur le cœur, ni la sensation d'un morceau de bois planté, inséré entre le cœur et les poumons.

Il existe une périodicité annuelle (Ars. a., Carbo v., Cench., Lach., Sulph., Tarent., Thuya), ainsi qu'une salivation profuse et importante, comme dans Merc.

Cliniquement, Buthus en dynamisation est un remède de valeur dans la thérapeutique de l'exhibitionnisme schizoïde. »

1. ‑ Symptômes expérimentaux. (Buthus australis)

Psychisme

Angoisse extrême, 19 heures.

Anxiété du futur, 19 heures.

Concentration difficile.

Manque de confiance en soi.

Sensation d'être dans un rêve.

Indifférence aux choses externes, avec clarté psychique en toute chose.

Irrésolution, loquacité, humeur alternante.

Prostration mentale, agitation, nervosité.

Tristesse, sensibilité à la lumière et au bruit.

Langage incohérent.

Indisposé à parler.

Pleurs.

Vertige (Buthus australis)

en marchant.

Tête (Buthus australis)

Lourdeur de la tête.

Douleur à latéralité gauche.

Douleur de la tempe droite.

Douleur paroxystique.

Douleur pressante, au niveau du front, au dessus de l’œil droit.

Douleur pulsante.

Douleurs erratiques.

Yeux (Buthus australis)

Coloration rouge.

Larmoiement, photophobie.

Strabisme indolore.

Yeux excavés, enfoncés.

Nez (Buthus australis)

Éternuements.

Bouche (Buthus australis)

Salivation.

Gorge (Buthus australis)

Sensation d'étranglement au niveau de la gorge.

Déglutition difficile.

Abdomen (Buthus australis)

Douleur durant le frisson.

Rectum (Buthus australis)

Diarrhée.

Organes génitaux mâles (Buthus australis)

Absence d'érections.

Larynx (Buthus australis)

Sensation de tension.

Respiration (Buthus australis)

Difficile.

Poitrine (Buthus australis)

Sensation de chaleur au niveau du cœur.

Palpitations.

Sensation d'un morceau de bois inséré entre cœur et poumons.

Dos (Buthus australis)

Douleur durant le frisson.

Douleurs des muscles du cou au niveau de la région cervicale, aggravation vers 17‑19 heures, durant le frisson, comme une crampe.

Raideur de la région cervicale.

Extrémités (Buthus australis)

Froides.

Mains froides comme de la glace, durant le frisson.

Tremblements des extrémités.

Sommeil (Buthus australis)

Insomnie.

Sommeil dans l'après‑midi.

Frissons (Buthus australis)

alternant avec la fièvre, 18 heures.

Avec mains froides, douleurs dans l'abdomen, le dos, la nuque.

Fièvre (Buthus australis)

alternant d'avec frissons, 18 heures.

Extrême chez les enfants, intermittente.

Transpiration (Buthus australis)

froide, profuse, la nuit.

Peau (Buthus australis)

Coloration sous forme de points rouges.

Fourmillements avec démangeaison.

Symptômes généraux (Buthus australis)

Aggravation, 16‑20 heures.

Sensation de froid comme par des aiguilles.

Amélioration en mangeant.

Effort.

Bouffées de chaleur.

Périodicité annuelle.

Faiblesse.

II - Symptômes toxicologiques. (Buthus australis)

Psychisme

Angoisse ; anxiété pour le futur.

Vertige (Buthus australis)

Tête (Buthus australis)

Douleur.

Yeux (Buthus australis)

Larmoiement.

Nez (Buthus australis)

Éternuements fréquents.

Bouche (Buthus australis)

Salivation profuse.

Respiration (Buthus australis)

Difficile.

Poitrine

Palpitations.

Extrémités (Buthus australis)

Sensation de froid au niveau des doigts.

Frissons

Peau (Buthus australis)

Douleur brûlante.

Symptômes généraux (Buthus australis)

Convulsions.

Maladies (Buthus australis)

Lymphangites.

Pouls petit.

Gonflement.

Tremblement.

III. ‑ Réponses cliniques (dynamisation) (Buthus australis)

Saliva­tion excessive.

IV. Réponses cliniques (doses pondérales).  (Buthus australis)

Morphinomanie, cocaïnomanie, toxicomanie.

V. ‑ Relations homoeopathiques (Buthus australis)

Avec tous les venins, par exemple, Lachesis avec sa fatigue, sa loquacité, sa sensation de constriction au niveau de la gorge, sa suffocation, cette sensation de fatigue rétro‑oculaire (Paris quad. et Kreos.).

Sensation d'être transpercé par des aiguilles portées au rouge (Apis, Vespa).

Oppression thoracique (Tarentula).

Salivation (Mercurius, Luesinum).

Faiblesse musculaire (Lac. acid., Phos acid.).

Parmi les alcaloïdes, Veratrum est très proche de Buthus.

Références (Buthus australis): Docteur James Stephenson. ‑ Provings Hahnemanniens. Roy et Co., Bombay.